Les oubliés de la guerre : des dizaines de milliers de civils ukrainiens détenus et torturés par le Kremlin
Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, des dizaines de milliers de civils ukrainiens ont été capturés et détenus par les forces russes, souvent en dehors de tout cadre légal. Ces prisonniers, arrêtés pour des raisons diverses, sont soumis à des conditions de détention inhumaines et sont régulièrement torturés pour extorquer des aveux. Parmi eux, on trouve des hommes et des femmes de tous âges et de toutes professions, qui ont été arrachés à leur vie quotidienne pour être jetés dans un univers de terreur et de désespoir.
L’histoire de Serhiy Kabakov, un quinquagénaire originaire de Kherson, est un exemple poignant de cette situation. Ce paysagiste et pêcheur passionné, décrit comme un oncle attentionné et un patriote convaincu, a été accusé par la Russie d’être un "terroriste international". Les accusations portées contre lui sont liées à une prétendue appartenance à un groupe d’hommes de Kherson, surnommé la "bande des neuf", qui aurait commis plusieurs meurtres d’occupants russes. Ironiquement, certains de ces crimes auraient été perpétrés après l’arrestation de Serhiy, en juillet 2022. Depuis cette date, il croupit dans l’une des 182 prisons, camps ou chambres de torture utilisés par la Russie pour détenir des Ukrainiens, que ce soit sur son propre territoire ou dans les zones occupées.
Les Russes ont rencontré une forte résistance lors de leur invasion, non seulement de la part des militaires, mais aussi de la population civile. Pour écraser toute opposition à l’occupation, ils ont décidé de cibler les civils, les arrêtant et les détenant en dehors de tout cadre légal. Selon des sources humanitaires, des dizaines de milliers de civils ukrainiens ont été arrêtés et détenus par les forces russes depuis le début de la guerre. Beaucoup d’entre eux ont été torturés, soumis à des conditions de détention inhumaines et ont été contraints de faire des "aveux" sous la contrainte.
Les conditions de détention dans les prisons et les camps russes sont désastreuses. Les prisonniers sont entassés dans des cellules surpeuplées, sans accès à des soins médicaux, à de la nourriture ou à de l’eau potable. Les conditions sanitaires sont déplorables, ce qui favorise la propagation de maladies. Les prisonniers sont également soumis à des séances de torture, qui peuvent aller de la privation de sommeil à des violences physiques et psychologiques. Les "aveux" extorqués sous la torture sont ensuite utilisés comme preuve pour justifier les accusations portées contre les prisonniers.
La situation des prisonniers ukrainiens détenus par la Russie est une source de grande préoccupation pour les organisations humanitaires et les gouvernements occidentaux. Les Nations Unies ont exprimé leur inquiétude concernant les conditions de détention et les violations des droits de l’homme commises par les forces russes. Les États-Unis et l’Union européenne ont également condamné les actions de la Russie et ont appelé à la libération des prisonniers.
Malgré les efforts déployés par les organisations humanitaires et les gouvernements pour attirer l’attention sur la situation des prisonniers ukrainiens, la Russie continue de nier les accusations de torture et de mauvais traitements. Le Kremlin maintient que les prisonniers sont des "terroristes" et des "extrémistes" qui ont commis des crimes contre l’État russe. Cependant, les preuves recueillies par les organisations humanitaires et les journalistes indiquent que la plupart des prisonniers sont des civils innocents qui ont été arrêtés et détenus pour des raisons politique.
L’histoire de Serhiy Kabakov et des dizaines de milliers de civils ukrainiens détenus par la Russie est un rappel poignant des conséquences de la guerre et de l’importance de protéger les droits de l’homme. Les gouvernements et les organisations humanitaires doivent continuer de dénoncer les violations des droits de l’homme commises par la Russie et de demander la libération des prisonniers. Il est également essentiel de fournir un soutien aux familles des prisonniers et de leur offrir des services de counseling et de réadaptation pour les aider à surmonter les traumatismes qu’ils ont subis.
En fin de compte, la situation des prisonniers ukrainiens détenus par la Russie est un problème humanitaire qui nécessite une attention immédiate et une action concertée de la part de la communauté internationale. Il est temps pour les gouvernements et les organisations humanitaires de prendre des mesures pour protéger les droits de l’homme et de mettre fin aux souffrances de ces innocents. Les oubliés de la guerre ukrainienne attendent que justice soit faite et que leur liberté soit rétablie.