La disparition de Fadéla M’Rabet, une figure emblématique du féminisme algérien, a laissé un vide immense dans le paysage intellectuel et militant. Cette femme aux multiples combats, qui s’est éteinte le 14 mai 2025 à Paris, laisse derrière elle une œuvre riche et un héritage indélébile. Née en 1936 à Skikda, Fadéla M’Rabet a grandi dans un environnement familial progressiste, où la tolérance et le rationalisme se croisaient. Son père, un défenseur de l’éducation et de l’égalité entre les sexes, et sa grand-mère, une figure respectée et indépendante, ont été des modèles pour elle, l’incitant à forger son identité et à devenir la femme qu’elle est devenue.
Fadéla M’Rabet, une scientifique algérienne engagée, s’est distinguée par ses recherches en biologie, notamment en embryologie. Formée à l’université de Strasbourg dans les années 1950, elle a obtenu un doctorat en biologie, un parcours rare pour une Algérienne de sa génération. Cette carrière scientifique, bien que moins connue que son militantisme, témoigne de sa rigueur intellectuelle et de sa soif de connaissance. Fadéla M’Rabet a intégré la faculté d’Alger comme enseignante-chercheuse après l’indépendance, avant de s’exiler en France en 1971 pour ses prises de position politiques.
En France, elle a poursuivi sa carrière médicale à Paris, devenant maître de conférences à l’hôpital Broussais-Hôtel-Dieu, tout en continuant ses recherches. Son travail scientifique, caractérisé par une approche rationnelle et rigoureuse, a été marqué par une grande exigence de vérité. Les œuvres de Fadéla M’Rabet, qu’il s’agisse de ses écrits scientifiques ou littéraires, sont un témoignage de son engagement pour l’émancipation des femmes et pour la science. Dans « La Femme algérienne » (1965), elle analyse les inégalités avec la précision d’une chercheuse, démontrant comment le patriarcat entrave le développement social.
Fadéla M’Rabet, une figure majeure du féminisme algérien, a incarné la synthèse entre science et engagement. Son message résonne plus que jamais aujourd’hui, car l’émancipation des femmes passe par l’éducation, la connaissance et le refus des dogmes. Médecin, chercheuse, écrivaine, Fadéla M’Rabet restera un modèle de résistance et d’intégrité. Son héritage est immense, et son nom restera à jamais associé au combat pour les droits des femmes et pour la science. Fadéla M’Rabet, une femme aux multiples combats, a laissé une marque indélébile sur l’histoire du féminisme algérien, et son legs continuera à inspirer les générations à venir.
La vie et l’œuvre de Fadéla M’Rabet sont un exemple de la puissance de l’engagement et de la détermination. Cette femme, qui a consacré sa vie à la science et au combat pour les droits des femmes, a montré que l’on peut changer le monde par la connaissance et par l’action. Son histoire est un témoignage de la force et de la résilience des femmes algériennes, qui, malgré les obstacles et les défis, continuent à lutter pour leurs droits et pour leur émancipation. Fadéla M’Rabet, une femme de science et de combat, restera à jamais un exemple et un modèle pour les femmes du monde entier.
Aujourd’hui, alors que nous célébrons la mémoire de Fadéla M’Rabet, nous devons nous rappeler de son message et de son héritage. Nous devons continuer à lutter pour les droits des femmes, pour la science et pour la connaissance. Nous devons nous inspirer de son exemple et de sa détermination pour créer un monde plus juste et plus égalitaire. Fadéla M’Rabet, une femme aux multiples combats, a laissé derrière elle un legs immense, et il est de notre responsabilité de le perpétuer et de le faire grandir. La mémoire de Fadéla M’Rabet sera honorée chaque fois que nous lutterons pour la justice, pour l’égalité et pour les droits des femmes.