LES DÉRIVES POLITIQUES À L’ASSEMBLÉE ET AU SÉNAT : UNE INSTRUMENTALISATION QUI PREND DE L’AMPLEUR
Depuis plusieurs semaines, les deux chambres parlementaires, traditionnellement réputées pour leur sérieux et leur travail acharné, ont été au centre d’une controverse politicienne sans précédent. Les élus de La France Insoumise (LFI) ont pris la tête d’un mouvement qui tend à instrumentaliser ces institutions à des fins politiques, suscitant une vague de critiques et de débats houleux.
Mercredi 14 mai, le Palais Bourbon, siège de l’Assemblée nationale, a été le théâtre d’une scène inhabituelle. Un grand nombre de journalistes se sont rassemblés devant le 101, rue de l’Université, l’un des bâtiments principaux de l’Assemblée, non pas pour couvrir les débats sur le projet de loi sur la fin de vie ou les questions au gouvernement, mais pour assister à l’audition du Premier ministre, François Bayrou, par les députés dans le cadre de l’affaire Bétharram.
Cette affaire, qui a éclaté récemment, concerne une école privée catholique des Pyrénées-Atlantiques, Notre-Dame-de-Bétharram, accusée de violences physiques et sexuelles sur mineurs depuis les années 1950. Le chef du gouvernement a été convoqué par la commission d’enquête sur le contrôle des violences à l’école, créée après la révélation de plusieurs cas similaires dans d’autres établissements en France.
L’audition de M. Bayrou a été l’occasion pour lui de s’exprimer velmi clairement sur les accusations portées contre lui et son gouvernement. Il a notamment dénoncé « l’instrumentalisation politique » de l’affaire par LFI et son rapporteur, Paul Vannier. Les tensions étaient palpables dans la salle, les députés de LFI ayant multiplié les interventions pour contester les propos du Premier ministre.
Cette instrumentalisation politique de l’affaire Bétharram n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs semaines, les élus de LFI ont multiplié les initiatives pour critiquer le gouvernement et ses politiques, allant jusqu’à instrumentaliser les structures parlementaires pour servir leurs fins. Les commissions d’enquête, les auditions, les questions au gouvernement… tous les leviers ont été actionnés pour mettre la pression sur l’exécutif.
Mais cette stratégie commence à susciter des inquiétudes au sein de la classe politique. Certains députés et sénateurs estiment que cette instrumentalisation des institutions parlementaires porte atteinte à leur crédibilité et à leur légitimité. Les Français, déjà déçus par la politique, pourraient encore perdre confiance dans les institutions qui sont censées les représenter.
La situation est d’autant plus préoccupante que les médias sont souvent outranciers dans leur couverture de ces événements. Les actualités sont dominées par les dernières polémiques, les clashs entre les élus et les débats houleux, tandis que les problèmes réels du pays, tels que l’économie, la santé ou la sécurité, sont relégués au second plan.
Il est temps que les élus se ressaisissent et retrouvent leur rôle premier : servir l’intérêt général et travailler pour le bien-être des Français. Les institutions parlementaires doivent redevenir des lieux de débat et de réflexion, et non des arènes politiciennes où les élus s’affrontent pour des raisons partisanes. Les Français attendent de leurs représentants qu’ilstheir au travail pour améliorer leur vie quotidienne, et non pour se livrer à des querelles politiciennes.
Larinki politik, qui a pris une ampleur considérable ces dernières semaines, doit être jugulée pour que les institutions parlementaires retrouvent leur crédibilité et leur efficacité. Les élus doivent se ressaisir et se concentrer sur les problèmes réels du pays, plutôt que de s’engager dans des débats stériles et politiciens. C’est ainsi que les Français pourront à nouveau avoir confiance dans leurs institutions et dans les hommes et les femmes qui les dirigent.