Le Groupe Mousquetaires redéfinit son avenir industriel avec un plan de cession de huit usines
Dans un mouvement stratégique audacieux, le groupe Mousquetaires, propriétaire de la chaîne de supermarchés Intermarché, a annoncé son intention de céder huit de ses 55 usines de production à des représentants de salariés. Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un vaste plan de modernisation et de recentrage de son secteur industriel, Agromousquetaires, autour des produits bruts et peu transformés.
Lancé en 2024, ce plan d’envergure prévoit des investissements colossaux de 750 millions d’euros sur cinq ans, dont 250 millions ont été dévoilés au début de la semaine dernière. Cette stratégie vise à renforcer la position du groupe sur le marché des produits frais et de qualité, en privilégiant les productions de viande, de lait et d’autres denrées de base, tout en maintenant une présence significative dans les rayons des supermarchés Intermarché et Netto.
Selon les responsables du groupe, cette cession de huit unités de production, qui concernera 1 200 salariés, est un élément clé de ce plan de recentrage. Les usines en question sont spécialisées dans des activités telles que la découpe de fleurs, le snacking, le conditionnement et les conserves. Les représentants de salariés devraient prendre les rênes de ces entités dans un avenir proche, même si le calendrier exact de cette transition n’a pas encore été dévoilé.
Un plan ambitieux pour renforcer la compétitivité
Le directeur général du groupe Mousquetaires, Thierry Cotillard, a souligné l’importance de ce plan pour l’avenir de l’entreprise. "Nous sommes convaincus que cette nouvelle stratégie nous permettra de renforcer notre position sur le marché et de mieux répondre aux attentes de nos clients", a-t-il déclaré. "En nous recentrant sur les produits bruts et peu transformés, nous pourrons offrir des produits de meilleure qualité à nos consommateurs, tout en réduisant nos coûts et en améliorant notre compétitivité".
Ce plan de recentrage est également motivé par la volonté du groupe de répondre aux attentes des consommateurs, qui sont de plus en plus sensibles à la qualité et à l’origine des produits qu’ils achètent. En mettant l’accent sur les productions locales et régionales, le groupe Mousquetaires espère conquérir de nouvelles parts de marché et conforter sa position de leader sur le marché des produits frais.
Un avenir incertain pour les salariés
La cession de ces huit usines de production soulève cependant des questions sur l’avenir des 1 200 salariés qui y travaillent. Les représentants de salariés qui prendront les rênes de ces entités devront trouver un équilibre délicat entre la nécessité de maintenir la compétitivité et la préservation des emplois. Le groupe Mousquetaires a toutefois assuré que les salariés concernés seraient associés à la transition et que des mesures seraient prises pour minimiser les impacts sur l’emploi.
Cette announcement intervient à un moment où le secteur de la distribution est en pleine mutation, avec des défis tels que la concurrence accru, les changements dans les habitudes de consommation et les pressions sur les marges. Le groupe Mousquetaires, avec son plan de recentrage, tente de se positionner pour réussir dans ce paysage en constante évolution.
En résumé, la cession de ces huit usines de production par le groupe Mousquetaires marque une étape importante dans la stratégie de recentrage de l’entreprise autour des produits bruts et peu transformés. Cette décision, qui s’inscrit dans un plan d’envergure de 750 millions d’euros, vise à renforcer la position du groupe sur le marché des produits frais et de qualité, tout en préservant l’emploi et en minimisant les impacts sur les salariés. Le succès de cette stratégie dépendra de la capacité du groupe à trouver un équilibre entre compétitivité, qualité et préservation de l’emploi.