L’affaire Hocine, un cold case qui endure depuis 26 ans, est un exemple frappant de l’impunité qui peut caractériser certains crimes en France. Le 10 juillet 1999, Hocine, un jeune garçon de 9 ans, disparaît à Alès, alors qu’il revenait d’une course pour acheter de la confiture pour sa mère. Son corps est retrouvé un mois plus tard, dans un terrain difficile d’accès, à quelques centaines de mètres de son domicile. Les circonstances de sa mort demeurent encore aujourd’hui un mystère, et les responsables de son enlèvement et de son meurtre n’ont jamais été identifiés.
L’enquête, menée par la police et la justice, a été relancée à plusieurs reprises, mais sans résultat concret. Les expertises ADN effectuées sur le vêtement de l’enfant n’ont rien donné, et les témoins potentiels n’ont pas pu fournir d’informations dignes de foi. Le dossier est devenu ce que l’on appelle un « cold case », un terme anglais qui désigne une affaire non résolue après une longue période.
Le procureur de la République, Abdelkrim Grini, a annoncé récemment un nouvel appel à témoins, dans l’espoir d’élucider enfin ce dossier. « On ne baisse pas les bras », a-t-il déclaré. « 26 ans après le meurtre d’Hocine Batouche, neuf ans, à Alès, la justice a lancé un nouvel appel à témoins pour enfin élucider ce dossier ». Le magistrat a également exprimé sa détermination à résoudre l’affaire, en déclarant : « J’imagine le calvaire d’un enfant de neuf ans enlevé et tué dans ces conditions, frappé à la tête avec un objet contondant. Nous travaillons avec détermination pour élucider ce dossier ».
Malheureusement, la famille d’Hocine n’a pas eu la chance de voir la justice être rendue. Le père de famille est décédé en 2001, deux ans après le meurtre de son fils, et sa mère, Djamila, est décédée en 2021, sans jamais avoir su la vérité sur le drame qui a bouleversé sa vie.
L’affaire Hocine est un exemple de la complexité et de la difficulté des enquêtes criminelles, notamment lorsqu’elles concernent des crimes anciens. Les cold cases, comme celui d’Hocine, posent souvent des défis importants pour les enquêteurs, qui doivent travailler avec des preuves vieilles de plusieurs années et des témoins qui peuvent avoir oublié des détails importants.
Cependant, les avancées de la technologie et les nouvelles méthodes d’enquête peuvent parfois permettre de rouvrir des dossiers anciens et de résoudre des affaires qui semblaient condamnées à demeurer des mystères. L’appel à témoins lancé par le procureur de la République est un exemple de la détermination de la justice à élucider les cold cases, même après plusieurs années.
En France, les cold cases sont nombreux, et l’affaire Hocine est loin d’être un cas isolé. Des dizaines d’affaires criminelles non résolues attendent encore d’être élucidées, et les enquêteurs travaillent sans relâche pour résoudre ces mystères et apporter justice aux victimes et à leurs familles. L’affaire Hocine est un rappel poignant de l’importance de la persévérance et de la détermination dans la recherche de la justice, même face à des défis importants et à des délais longs.