ENQUÊTE EXCLUSIVE : Le géant franco-italien des semi-conducteurs, STMicroelectronics, traverse une période de turbulence sans précédent. Alors que le groupe prépare son assemblée générale annuelle à Amsterdam, des rumeurs de crise de gouvernance et de réorganisation font rage. Au sein de l’entreprise, les tensions sont palpables, et les 51 000 salariés sont dans l’expectative.
Pour comprendre les raisons de cette situation, il faut remonter à trois ans en arrière, lorsque les indicateurs du groupe étaient encore au vert. En début 2022, après les pénuries liées à la pandémie de Covid-19, la demande pour les microcontrôleurs et les composants produits par STMicroelectronics a explosé. Les clients se sont rués sur les produits de l’entreprise, ce qui a permis au groupe de retrouver une certaine santé financière. C’est dans ce contexte que la France a annoncé un investissement record de 7,5 milliards d’euros à Crolles, en Isère, en partenariat avec le groupe américain GlobalFoundries. L’objectif était d’augmenter la capacité de production de STMicroelectronics et de réduire les vulnérabilités de la chaîne d’approvisionnement en puces.
Mais aujourd’hui, la situation a changé. Le groupe est confronté à une crise de gouvernance qui oppose Rome et Paris. Les deux capitales sont en désaccord sur la stratégie à suivre pour assurer l’avenir de l’entreprise. Cette crise de gouvernance a des conséquences directes sur les salariés, qui sont inquiets pour leur avenir. En effet, le groupe a annoncé un plan de réorganisation qui prévoit le départ volontaire de 2 800 salariés, dont 1 000 en France. Cette annonce a provoqué un tollé au sein de l’entreprise et a relancé les rumeurs de crise de gouvernance.
Les syndicats sont vent debout contre ce plan de réorganisation, qu’ils considèrent comme une attaque contre les droits des salariés. Ils estiment que le groupe a sufficient des ressources pour maintenir l’emploi et que les mesures annoncées sont excessives. Les salariés sont également inquiets pour leur avenir, car ils ne savent pas qui sera touché par les mesures de réorganisation. Les rumeurs de licenciements et de fermetures de sites sont monnaie courante, et les salariés sont dans l’expectative.
Mais la situation est encore plus complexe qu’il n’y paraît. En effet, le groupe est également confronté à des problèmes de concurrence et de marché. Les géants de la technologie, tels que les Américains et les Asiatiques, mènent une concurrence acharnée pour contrôler le marché des semi-conducteurs. STMicroelectronics doit donc être en mesure de rivaliser avec ces géants pour maintenir sa position sur le marché.
Dans ce contexte, la question de la gouvernance est plus que jamais d’actualité. Le président du directoire, Jean-Marc Chéry, est au centre de la tempête. Les rumeurs de sa possible révocation ont fait rage, mais il a finalement été maintenu à son poste. Cependant, la crise de gouvernance n’est pas résolue, et les tensions entre Rome et Paris demeurent.
Pour sortir de cette crise, STMicroelectronics doit trouver un équilibre entre les intérêts de ses actionnaires et ceux de ses salariés. Le groupe doit être en mesure de maintenir son emploi et de garantir l’avenir de ses salariés, tout en étant compétitif sur le marché. C’est un défi de taille, mais il est possible de le relever. En effet, l’entreprise a des atouts importants, tels que sa expertise et son savoir-faire dans le domaine des semi-conducteurs. Elle doit maintenant les mettre à profit pour assurer son avenir.
En conclusion, la situation de STMicroelectronics est complexe et délicate. Le groupe est confronté à une crise de gouvernance, à une concurrence acharnée et à des problèmes de marché. Mais il a également des atouts importants qui lui permettent de maintenir sa position sur le marché. Il est maintenant temps pour l’entreprise de trouver un équilibre entre les intérêts de ses actionnaires et ceux de ses salariés, et de garantir l’avenir de ses 51 000 salariés. La balle est dans le camp de la direction, qui doit prendre des décisions difficiles pour assurer l’avenir de l’entreprise. Les salariés, les syndicats et les actionnaires attendent avec impatience les prochaines étapes, qui seront cruciales pour l’avenir de STMicroelectronics.