Dans les coulisses du pouvoir présidentiel, des doutes persistent quant à l’impact de la détérioration des comptes sur les convictions fiscales d’Emmanuel Macron. Alors que la situation des finances publiques s’aggrave, certains membres du gouvernement prônent une augmentation ciblée des impôts, au risque de brouiller le message présidentiel.
Tel un mal lancinant, la tentation d’augmenter les impôts refait surface parmi certains membres de la majorité lorsque l’orage menace. Confrontée à une situation budgétaire délicate, la macronie doit opérer des coupes budgétaires impopulaires, avec un déficit pour 2023 attendu au-dessus de l’objectif fixé à 4,9%. Face à cette difficulté, certains succombent à la facilité.
Alors que 10 milliards d’économies viennent d’être annoncées pour cette année, le gouvernement cherche déjà au moins 12 milliards supplémentaires pour le budget 2025. Selon un informateur, il est probable que des économies supplémentaires doivent être trouvées d’ici juillet. Pour certains membres de la majorité, la solution au problème des finances publiques réside dans l’augmentation des impôts, malgré un taux de prélèvements obligatoires en France le plus élevé de la zone euro en 2022, soit 48% selon Eurostat.
Le mantra du président de la République, réaffirmé à maintes reprises, met en avant la nécessité de « transformer l’État » et de réduire les dépenses publiques plutôt que d’augmenter les impôts. Cependant, certains au sein du gouvernement semblent pressés de trouver des solutions rapides pour combler le déficit, sans toujours respecter la vision du chef de l’État.
La pression fiscale continue de diviser la majorité présidentielle, alors que la question des impôts reste un sujet sensible pour les Français. En pleine crise économique et sociale, les choix fiscaux du gouvernement seront scrutés de près par les citoyens et les observateurs politiques. Reste à savoir si Emmanuel Macron parviendra à maintenir le cap de sa politique fiscale malgré les pressions internes et externes.