ANALYSE – En désaccord avec le président, le précédent Premier ministre se prépare à se présenter à la tête du parti Renaissance, qu’il veut transformer en un instrument au service de ses ambitions présidentielles.
La déclaration de candidature aura-t-elle une tonalité de déclaration d’indépendance ? L’entrée imminente en campagne de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ouvrira également un débat au sein du parti présidentiel sur l’avenir du macronisme. L’ancien Premier ministre est le favori du congrès qui se tiendra les 23 et 24 novembre prochains. Le futur commissaire européen Stéphane Séjourné, aujourd’hui député démissionnaire et actuel chef du parti – avec qui Gabriel Attal a eu une relation par le passé – ne se représente pas.
Huit ans après la création d’En Marche, le mouvement d’Emmanuel Macron a changé de nom et ne compterait plus que 8500 adhérents. Cette déliquescence a été accélérée par la dissolution, qui a réduit les effectifs des élus, les ressources financières et semé le doute entre le président et ses partisans… jusqu’à Gabriel Attal.
Empêché de poursuivre sa mission à Matignon, il cherche à rebondir en prenant le contrôle…