REPORTAGE – L’affaiblissement de la milice chiite : une opportunité pour reconstruire un État fort
Depuis un mois, les rues d’Achrafié, quartier chrétien de Beyrouth, sont parsemées de drapeaux blancs arborant un cèdre entouré d’un cercle rouge. Chaque année, c’est le principal parti politique chrétien, les Forces libanaises, qui déploie son emblème pour commémorer l’assassinat de son fondateur, Bachir Gemayel, le 14 septembre 1982, pendant la guerre civile.
« Ce drapeau délimite notre territoire face à cette guerre qui n’est pas la nôtre », explique Charbel, propriétaire d’une galerie d’art du quartier. Il pointe du doigt la place des Martyrs occupée par des réfugiés du sud du Liban. « Nous ne voulons pas de réfugiés qui pourraient être infiltrés par des combattants du Hezbollah », renchérit un client de la galerie, habitant aisé du quartier.
Depuis le début de l’offensive israélienne dans le sud du pays, un quart du territoire libanais…
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