Le scandale de Marimar Pérez, la gymnaste chilienne de 25 ans, a fait sensation sur les réseaux sociaux. Alors qu’elle se filmait en train de faire des tractions sur un torii, un portail traditionnel japonais symbolisant un lieu sacré, sa vidéo a déclenché une vague de critiques en ligne. Suivie par 140 000 personnes sur Instagram, Marimar Pérez a rapidement réagi en présentant des excuses, reconnaissant son ignorance quant à l’importance culturelle du torii au Japon.
Ce geste de la jeune femme a soulevé des débats sur le manque de respect des touristes envers les traditions locales. En effet, les torii ne sont pas simplement des éléments architecturaux, mais des symboles marquant l’entrée dans l’enceinte sacrée des sanctuaires shintoïstes, séparant le profane du sacré. Le comportement de Marimar Pérez illustre la tendance de certains voyageurs à ne pas prendre en compte la dimension sacrée des lieux qu’ils visitent, privilégiant la recherche de likes et de vues sur les réseaux sociaux.
Cette question du respect des cultures locales par les touristes est d’autant plus cruciale au Japon, pays fortement marqué par ses traditions et ses rituels. Le retour des visiteurs internationaux, en nombre croissant ces dernières années, a mis en lumière des comportements déplacés qui ont conduit certaines villes, comme Kyoto, à prendre des mesures strictes pour protéger leur patrimoine culturel. Ainsi, la cité aux milles temples a récemment interdit l’accès aux ruelles privées de son quartier des geishas, suite à des plaintes de ces artistes traditionnelles se plaignant d’intrusions et de harcèlement de la part des touristes.
Le cas de Marimar Pérez illustre donc un phénomène plus large de manque de sensibilisation et de respect des traditions et des cultures locales par les voyageurs. Il souligne également la responsabilité des influenceurs et des célébrités des réseaux sociaux en tant que modèles pour des milliers, voire des millions de personnes, les incitant ainsi à adopter des comportements respectueux et responsables lors de leurs voyages. En effet, le tourisme, s’il est une source de découverte et d’émerveillement, doit également s’accompagner d’une conscience et d’une sensibilité accrues envers les cultures et les traditions des pays visités.
Marimar Pérez, quant à elle, semble avoir compris la gravité de son geste et a pris la décision d’effacer la vidéo controversée. Espérons que cet épisode serve de leçon à tous les voyageurs, les encourageant à faire preuve de respect, de compréhension et de sensibilité envers les cultures et les traditions des pays qu’ils visitent. Au-delà de la polémique, c’est peut-être l’occasion de rappeler que le tourisme, s’il est une porte ouverte sur le monde, doit avant tout être un vecteur d’échanges et de respect interculturel.