Le CRIF et divers responsables politiques ont vivement critiqué les récentes déclarations du Président de la République française, Emmanuel Macron, les accusant de mettre sur un pied d’égalité l’État d’Israël et des organisations terroristes. Cette polémique intervient après que le chef de l’État ait répondu au Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, lors de la conférence internationale sur le Liban à l’Élysée. Le Président a semblé remettre en question la légitimité des actions israéliennes au Moyen-Orient, provoquant un tollé au sein de la communauté juive et de nombreux acteurs politiques.
Il y a deux semaines, Emmanuel Macron avait été hué lors d’une cérémonie en hommage aux victimes du 7 octobre, et cette dernière prise de position risque de ternir davantage ses relations avec la communauté juive. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a qualifié les propos du Président de « outranciers » et « inacceptables », l’accusant de mettre en équivalence « les vrais barbares du Hamas et du Hezbollah » avec les actions de l’État d’Israël en légitime défense.
Des personnalités politiques, telles que le député Éric Ciotti, ont également vivement réagi aux déclarations d’Emmanuel Macron, soulignant que la barbarie réside du côté du Hezbollah et du Hamas, et non pas du côté de la démocratie israélienne. Même au sein du camp présidentiel, des voix critiques se sont élevées. La députée Caroline Yadan, représentant les Français de l’étranger, a fustigé l’équivalence faite par le Président entre un État démocratique et une organisation terroriste.
Lors d’une intervention sur Franceinfo, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a soutenu indirectement les propos d’Emmanuel Macron tout en adoptant un ton plus mesuré. Il a souligné l’importance du respect du droit international, notamment pour les pays se réclamant de la civilisation. Cette nouvelle controverse intervient après des déclarations controversées du Président lors d’un conseil des ministres, remettant en question la légitimité de la création de l’État d’Israël par l’ONU. Des spécialistes avaient alors critiqué ces propos, provoquant une détérioration des relations entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou.
Il est clair que cette polémique risque de laisser des traces dans les relations franco-israéliennes, et le Président de la République devra apporter des clarifications pour apaiser les tensions avec la communauté juive et le gouvernement d’Israël. Les déclarations du chef de l’État continuent de susciter des réactions vives et polarisées au sein de la classe politique française, entre soutiens et critiques. La question de la position de la France vis-à-vis du conflit au Moyen-Orient et de la légitimité des actions des différents acteurs reste au cœur des débats.