Sanofi, Société Générale, Stellantis, Worldline, Alstom… Plusieurs poids lourds du CAC 40 ont été frappés par une brutale chute en bourse depuis un an. Effrayées par un tel risque, toutes les grandes entreprises cotées à Paris s’organisent pour affronter une telle éventualité.
Il est des journées qui comptent double ou triple dans une vie professionnelle. «Quand j’ai vu le cours de Bourse s’enfoncer dans le rouge à l’ouverture du marché, je me suis dit que la tâche serait beaucoup plus ardue que prévu pour expliquer notre nouveau cap», se souvient ce responsable de communication financière en évoquant ce jour, dont la date reste gravée dans sa mémoire, où l’action de son entreprise a dévissé de plus de 12% dès l’ouverture des marchés. Un «accident» de plus en plus fréquent. «Ce qui est nouveau c’est l’amplitude et la violence de certaines corrections, qui dépassent l’entendement, pointe un expert en relations investisseur. Et on constate une accélération de ces mouvements.»
Depuis un peu plus d’un an, les sanctions sont d’une redoutable sévérité. En octobre 2023, le cours d’Alstom a plongé de près de 38 % en une séance, ce qui ne s’était jamais vu au sein de l’indice Cac 40. Le constructeur de trains, métros et tramways avait cueilli les investisseurs en lançant un avertissement sur un indicateur financier clé. Ce record a été battu quelques jours plus tard par Worldline, le géant tricolore du paiement électronique, qui s’est effondré de près de 60% après avoir abaissé ses perspectives de croissance ! La sanction a aussi été sanglante (-59%) pour Euroapi.
La volatilité des marchés n’a jamais été aussi élevée et les entreprises du CAC 40 doivent se préparer à affronter des chutes brutales comme jamais auparavant. Les investisseurs réagissent de manière de plus en plus radicale face aux annonces financières des sociétés, ce qui provoque des mouvements extrêmes sur les cours de Bourse.
Face à ce risque croissant, les entreprises cotées à Paris ne peuvent plus se permettre de sous-estimer l’impact de leurs communications financières. Une mauvaise nouvelle, un avertissement sur les résultats, une révision des perspectives de croissance peuvent provoquer des chutes spectaculaires en Bourse. Les crises boursières s’enchaînent et les entreprises doivent apprendre à jongler avec cette instabilité grandissante.
Il est donc impératif pour les sociétés du CAC 40 de renforcer leur communication financière et de mettre en place des stratégies pour limiter les impacts négatifs en cas de chute violente en Bourse. Les équipes de communication doivent être formées pour réagir rapidement et efficacement face à ces situations de crise. La transparence et la clarté des informations communiquées aux investisseurs sont essentielles pour maintenir la confiance du marché.
Les entreprises doivent également diversifier leurs sources de financement pour réduire leur dépendance aux marchés financiers. Les entreprises qui ont la capacité de lever des fonds dans des conditions avantageuses pourront mieux résister aux turbulences boursières et traverser les tempêtes financières avec plus de sérénité.
En définitive, les entreprises du CAC 40 doivent se préparer à affronter des chocs boursiers de plus en plus fréquents et brutaux. La communication financière et la gestion des risques sont des enjeux cruciaux pour garantir la pérennité et la solidité financière des entreprises françaises face à un marché de plus en plus instable.