Porté par la baisse des prix du pétrole, le CAC 40 a réussi à rester en territoire positif malgré un ralentissement en cours de séance, résistant également à la chute des compagnies pétrolières telles que TotalEnergies et Esso.
La tendance du marché
La Bourse de Paris a su tirer profit de cette séance relativement calme en publications pour enregistrer des gains et dépasser le seuil des 7 500 points. Les frappes israéliennes évitant délibérément les installations pétrolières iraniennes ce samedi ont fait chuter les prix du pétrole. Malgré la baisse de TotalEnergies, le CAC 40 a réussi à gagner un peu de terrain à l’ouverture. Cependant, cette avance s’est estompée en milieu de séance lorsque l’évolution du prix du baril n’a plus eu d’effet. Il a fallu une nouvelle impulsion de Wall Street, également rassurée par la situation au Proche-Orient, pour maintenir une dynamique positive. La Bourse de New York aurait pu plonger par la suite en raison de la hausse des taux obligataires à 10 ans vers 4,30 %, mais les investisseurs ont choisi de les ignorer pour la journée. Une bonne nouvelle pour le CAC 40 qui a pu clôturer dans le vert en toute sérénité.
Du côté des indices en France et dans le monde
– CAC 40: +0,79 % à 7 556,94 points
– SBF 120: +0,80 % à 5 728,31 points
– DAX: +0,35 % à 19 525,97 points
– FTSE 100: +0,45 % à 8 287,74 points
– Nikkei: +1,82 % à 38 605,53 points
– Dow Jones*: +0,70 % à 42 411,24 points
– Nasdaq*: +0,48 % à 18 607,96 points
*indice arrêté à la clôture des bourses européennes
Le fait du jour
Après des craintes latentes depuis le début du mois d’octobre, la pression d’une hausse des prix du pétrole s’est finalement dissipée. Suite à une attaque en provenance de Téhéran le 1er octobre, la réponse israélienne se faisait attendre. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a longtemps menacé de cibler les installations pétrolières iraniennes, entraînant une rapide hausse des prix du baril et des craintes d’escalade des tensions. Ce samedi, Israël a mené des frappes aériennes dans trois provinces iraniennes, épargnant toutefois les sites énergétiques. Les marchés sont rassurés et les prix du pétrole ont progressivement retrouvé leur niveau d’avant les inquiétudes au Proche-Orient. En fin de séance des bourses européennes, le prix du baril de Brent de la mer du Nord chutait de 5,43 % à 71,52 dollars, et son homologue américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), perdait 5,57 % à 67,78 dollars.
Les valeurs en vue
Le Top
Après les bonnes nouvelles de Renault jeudi dernier, OPmobility vient réconforter un secteur automobile en crise. Ce lundi matin, l’équipementier automobile a publié ses résultats trimestriels avec une croissance de 2,9 %. Anciennement Plastic Omnium, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros, notamment grâce au lancement de nouvelles productions avec la marque au losange en France et avec Stellantis en Pologne. La société a confirmé toutes ses prévisions pour l’année. Alors que le secteur traverse une période délicate avec des avertissements et des résultats décevants, OPmobility réussit son expansion internationale, avec la moitié de son chiffre d’affaires provenant en dehors de l’Europe. Avec des résultats positifs, rassurants par rapport à ses concurrents (Valeo et Forvia), le titre a progressé de 4,78 % en Bourse, le plaçant parmi les plus fortes hausses du SBF 120.
Le Flop
Alors que la baisse des prix du pétrole réjouit une partie des valeurs de la Bourse de Paris, TotalEnergies est l’une des perdantes de la séance avec une baisse limitée à 0,90 %. La compagnie pétrolière demeure néanmoins la plus forte baisse du CAC 40. Le groupe français souffre de la chute des prix du baril suite à l’apaisement relatif des tensions avec la dissipation de la menace israélienne sur les installations énergétiques iraniennes. En l’absence de nouvelles tensions géopolitiques brutales, les prix du pétrole pourraient continuer à chuter, notamment avec une demande chinoise en difficulté. Outre la conjoncture chinoise, la surabondance du marché, en raison de l’augmentation des stocks américains, et de certains pays de l’Opep +, tels que l’Arabie saoudite, qui pourraient revoir leur décision de réduire volontairement leur production, impactent les entreprises du secteur pétrolier. TotalEnergies a réussi à limiter sa baisse ce jour-là, tandis qu’Esso a davantage souffert en perdant 2,19 %.
Le chiffre du jour
19 milliards de dollars: L’avionneur américain Boeing a annoncé ce lundi le lancement d’une augmentation de capital de près de 19 milliards de dollars. Après avoir dévoilé il y a quelques jours sa perte trimestrielle la plus importante depuis quatre ans, le groupe prévoit de proposer 90 millions d’actions ordinaires et plus de 5 millions de dollars de certificats de dépôt. Depuis le début de sa crise en 2020, Boeing aurait enregistré plus de 31 milliards de dollars de pertes et doit gérer actuellement une grève de plus de 33 000 travailleurs à Seattle, qui paralyse deux usines cruciales de son activité.
L’agenda du mardi 29 octobre
Après une journée relativement calme en publications, la séance de mardi va relancer la dynamique avec les résultats trimestriels de plusieurs sociétés du SBF 120 telles que Emeis, Eutelsat, M6 ou Saint-Gobain. De l’autre côté de l’Atlantique, les publications de McDonald’s, Pfizer, mais surtout Alphabet (la maison mère de Google) seront particulièrement scrutées. Aux États-Unis, l’indice de confiance des consommateurs pour le mois d’octobre devrait donner une nouvelle indication sur la situation économique.
Les recommandations de la rédaction
GTT, leader mondial du stockage de gaz naturel liquéfié (GNL), affiche une croissance exceptionnelle avec une hausse de son chiffre d’affaires de 54,9 % pour les neuf premiers mois de l’année. La société est actuellement la seule du SBF 120 à présenter une rentabilité nette supérieure à 50 %. Découvrez notre analyse pour en savoir plus sur les perspectives du groupe GTT et les actions à entreprendre en Bourse.
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