La France Insoumise (LFI) n’a pas réussi à atteindre le poste de Matignon, la résidence officielle du Premier ministre français, ce qui a soulagé de nombreux propriétaires. Cependant, les propositions de ce mouvement politique ne semblent pas vraiment les satisfaire. En effet, deux des principales propositions de LFI pendant les élections législatives anticipées ont provoqué leur colère. Tout d’abord, l’idée d’interdire l’expulsion des locataires en situation de non-paiement de loyer a fait grincer des dents. Cette proposition était conditionnée à l’obligation de reloger ces locataires, ce qui a fait craindre une explosion des loyers impayés de manière intentionnelle. Heureusement pour les propriétaires, cette mesure n’a finalement pas été mise en place car LFI n’a pas remporté la bataille pour Matignon.
Une autre proposition qui a enragé les propriétaires concerne l’imposition des résidences secondaires. Les députés Insoumis ont réussi à faire voter un amendement au budget 2025, autorisant toutes les communes à augmenter la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Cependant, ce vote ayant eu lieu en commission et non en séance plénière, il n’a pas encore de conséquences immédiates. Il se pourrait même qu’il n’en ait aucune si le gouvernement décide d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution.
Enfin, une dernière proposition qui va réjouir les locataires et faire grincer des dents ceux qui possèdent des biens immobiliers concerne la généralisation de l’encadrement des loyers à l’échelle nationale. Une mesure qui avait été expérimentée de manière réticente par Emmanuel Macron en 2018. Actuellement, seules les villes qui en font la demande et qui obtiennent l’approbation du gouvernement peuvent mettre en place cette mesure.
François Piquemal, député LFI de Haute-Garonne, souligne qu’il existe des propriétaires qui ne respectent pas la loi actuelle et profite de la situation pour augmenter les loyers de manière abusive. Sa proposition de loi vise à mettre fin à ces pratiques en gelant l’indice de référence des loyers et en augmentant la taxation des plus-values foncières.
Le gouvernement, quant à lui, met en garde contre une généralisation de l’encadrement des loyers, qui pourrait décourager les investisseurs. La ministre du Logement, Valérie Létard, souligne l’importance de l’évaluation de cette mesure avant de la généraliser, une évaluation qui sera lancée l’année prochaine et dont les résultats seront connus en 2026.
En accord avec le programme de la Nouveau Front Populaire, le député LFI propose également la mise en place d’une garantie universelle des loyers pour protéger tant les petits propriétaires que les locataires en difficulté financière. Cette mesure vise à éviter que les bailleurs ne demandent des cautions excessives ou des documents intrusifs.
En somme, le débat autour du logement en France est toujours aussi animé et provoque des réactions passionnées de la part des différents acteurs. Il reste à voir quelles seront les mesures concrètes qui seront mises en place pour répondre aux besoins des locataires tout en préservant les intérêts des propriétaires.