ENTRETIEN – Pour le maire d’Antibes, médecin de profession et membre des Républicains, qui a donné son nom aux lois de 2005 et 2016, la question de l’accès aux soins palliatifs en France et de l’égalité des citoyens face à « la souffrance et la mort » est cruciale. Selon lui, si le gouvernement de Michel Barnier parvenait à garantir ces droits, il réaliserait une « grande victoire politique et humaine ».
Selon le maire de la ville côtière, le projet de loi sur la fin de vie, qui a été suspendu en raison de la dissolution de l’Assemblée nationale, est extrêmement permissif. Inspiré du modèle canadien, le texte pourrait conduire à l’euthanasie ou au suicide assisté de 45 000 Français par an. Une perspective qui soulève de vives inquiétudes et appelle à une réflexion approfondie.
Lors de cet entretien exclusif avec Le Lesoir, Jean Leonetti revient sur les enjeux de la fin de vie en France et sur les conséquences potentielles de l’adoption d’une législation trop laxiste. Selon lui, il est essentiel de trouver un juste équilibre entre le respect de la dignité humaine et la nécessité de soulager les souffrances des patients en fin de vie.
Interrogé sur les actions à entreprendre pour garantir un accès équitable aux soins palliatifs dans tout le pays, le maire d’Antibes souligne l’importance de lutter contre les inégalités territoriales et de veiller à ce que chaque citoyen puisse bénéficier d’un accompagnement adapté en cas de maladie grave. Pour lui, il est primordial d’offrir une prise en charge globale et personnalisée, respectueuse des besoins et des volontés de chacun.
Au-delà des considérations politiques, Jean Leonetti met en avant l’aspect humain de la question de la fin de vie. Pour lui, il s’agit avant tout de respecter la dignité et la liberté de chaque individu, quelles que soient ses croyances ou ses convictions. Il appelle à une réflexion collective sur la place de la mort dans notre société et sur les moyens de garantir un accompagnement digne et apaisé à ceux qui en ont besoin.
En conclusion, le maire d’Antibes insiste sur la nécessité pour le gouvernement de prendre des mesures concrètes en faveur des soins palliatifs et de promouvoir une approche plus humaine de la fin de vie. Pour lui, il est temps d’agir pour garantir à tous les Français un accès équitable à des soins de qualité en toutes circonstances.