Déterminée à rassembler la gauche pour remporter la circonscription, Amandine Germain a suivi la voie de l’accord du NFP en se ralliant au mélenchoniste Lyès Louffok.
La situation politique dans la région de l’Isère se clarifie progressivement. À l’approche de l’élection législative partielle tant attendue cet hiver – déclenchée par la démission du député insoumis Hugo Prevost, accusé d’agressions sexuelles -, les jeux commencent à se dessiner. Cela se confirme au sein du bloc central, où l’ancien ministre et ex-député de la circonscription, Olivier Véran, a annoncé qu’il ne se représenterait pas aux élections suite à sa défaite en juillet dernier. Il ouvre ainsi la voie à sa suppléante, Camille Galliard-Minier. Mais cela se confirme également du côté de la gauche, avec la décision d’Amandine Germain de retirer sa candidature dissidente en faveur de l’Insoumis Lyès Louffok.
Au sein du Parti socialiste, certains estimaient pourtant que la candidate locale avait plus de chances que son homologue mélenchoniste de l’emporter dans cette circonscription. Les Insoumis, quant à eux, reprochaient aux socialistes de ne pas respecter l’accord du Nouveau Front Populaire, rappelant que la 1ère circonscription de l’Isère était attribuée à La France Insoumise lors de la répartition des candidatures. Un bras de fer était engagé, laissant planer la possibilité de deux candidatures de gauche.
Amandine Germain a finalement jugé que « dans le contexte actuel, la gauche n’a aucune chance de remporter cette circonscription si elle n’est pas unie ». La conseillère départementale a cependant critiqué sévèrement l’appareil mélenchoniste. « Je regrette la position de La France Insoumise d’imposer un candidat sans écoute ni discussion préalable au niveau local, ainsi que l’intransigeance et les méthodes de l’appareil politique LFI, qui me préoccupent sérieusement pour l’avenir de l’union de la gauche », a-t-elle déploré.
Le Parti socialiste doit encore se réunir en bureau national pour entériner la décision dans les prochaines heures. Cependant, selon certains membres de la direction, l’issue ne fait plus de doute. Ainsi se termine ce petit feuilleton politique qui avait débuté début octobre avec l’éventualité d’une candidature unique de Lucie Castets, « première-ministrable » de l’été au sein du NFP. Les Insoumis avaient toutefois posé une condition non négociable : rappelant que cette circonscription leur était attribuée, ils avaient exigé que la haut-fonctionnaire rejoigne le groupe LFI en cas de victoire. Ce qu’elle avait refusé.