Le Métro d’Alger : Vers une Expansion Ronde de 2026
Le réseau de métro d’Alger est en pleine mutation, avec le développement de deux nouvelles extensions qui promettent de redéfinir le paysage des transports en commun de la capitale. Selon le Ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base, les travaux avancent à un rythme jugé satisfaisant, et les nouvelles lignes devraient être opérationnelles d’ici 2026.
Les deux nouvelles sections concernent d’une part l’axe reliant le quartier animé d’Ain Naadja à Baraki, et d’autre part, la connexion directe de la ville d’El Harrach à l’aéroport international d’Alger, situé à l’est de la ville. Lors d’une interview accordée à l’agence de presse officielle APS, Smail Rabhi, le directeur du développement des infrastructures routières au ministère, a fourni des précisions quant à l’avancement de ces projets. Il a ainsi déclaré que les travaux de génie civil de la ligne Ain Naadja – Baraki étaient pratiquement terminés, permettant une réception anticipée des installations au début de l’année 2026. En revanche, la ligne connectant El Harrach à l’aéroport devrait être livrée d’ici la fin du même exercice.
Après l’achèvement des travaux de génie civil, la société Cosider, responsable de la construction des extensions, se consacre désormais à l’implémentation d’un système opérationnel pour la circulation des rames de métro. Cela marque une étape déterminante dans le projet, permettant de garantir une fluidité efficace de la circulation une fois le réseau activé.
Smail Rabhi a souligné l’importance d’adapter et d’étendre les infrastructures de transport à Alger face à l’accroissement du trafic dans la ville. Il a insisté sur la nécessité d’interconnecter ces nouvelles constructions avec d’autres projets routiers en cours dans la capitale afin de diversifier les options disponibles pour les usagers. Cette démarche vise à offrir une alternative aux automobilistes, dans le but de désengorger les artères principales de la ville.
En évoquant l’ensemble des projets routiers en cours à Alger, Rabhi a indiqué que la majorité d’entre eux affichent des taux d’avancement conséquents, certains approchant même de leur achèvement. Il a noté que la stratégie des autorités vise à alléger la circulation routière par le biais de trois axes principaux :
- La finalisation d’un réseau de transport intégré reliant toutes les grandes artères de la ville.
- L’élimination des zones de congestion considérées comme des "points noirs".
- L’élargissement des axes routiers aux abords des zones à forte densité de population.
Parmi les projets notables, la déviation de la résidence d’État de Zeralda par le doublage de la RN67 et de la CW212, qui reliera la rocade sud de Mazafran à la RN1 et permettra d’atteindre Boufarik, est en bonne voie avec un pourcentage d’avancement de plus de 87 %. De même, le projet de la route des Annassers et l’échangeur entre les communes de Saoula et Birkhadem, reliant les RN1 et RN63, avancent également à un bon rythme, avec une finalisation prévue pour le premier trimestre de l’année prochaine.
Les travaux d’extension des deux tunnels situés à l’intersection de la RN1 et de la rocade sud, dans le secteur de la Côte à Bir Mourad Rais, devraient quant à eux être complétés d’ici la fin de ce mois de novembre.
Avec ces initiatives, le gouvernement algérien ne cherche pas seulement à améliorer les infrastructures routières, mais également à offrir à la population des solutions de transport plus efficaces et durables. Le développement du métro d’Alger, en ce sens, s’inscrit dans une volonté globale d’urbanisation moderne et réfléchie, marquant un tournant significatif pour la ville et ses habitants.