La police israélienne, armée et sans autorisation, a pénétré ce jeudi dans un territoire administré par la France à Jérusalem, où deux gendarmes français ont été arrêtés. Cet incident diplomatique fait écho à un précédent du temps de Jacques Chirac.
La police israélienne est entrée de force dans l’église du Pater Noster, également connue sous le nom d’Eleona, un site historique où Jésus aurait enseigné le Notre-Père. Cet endroit est propriété de la France à Jérusalem, et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a vivement réagi en dénonçant une violation inacceptable. La situation a même entraîné l’arrestation de deux gendarmes français par les autorités israéliennes, créant ainsi un incident diplomatique rappelant celui survenu en 1996.
Jacques Chirac avait vécu un incident similaire lors de sa visite à l’église Sainte-Anne, également sous contrôle français, en 1996. Des soldats israéliens avaient pénétré dans l’église en dépit des protestations des autorités religieuses et du président français lui-même, qui avait exprimé son refus catégorique de la présence armée sur ce territoire français en Terre Sainte. Malgré les tensions, Chirac avait su faire entendre sa voix et imposer le respect de la souveraineté française.
Lorsque Emmanuel Macron a voulu visiter l’église Sainte-Anne en janvier 2020, des policiers israéliens avaient eu un comportement agressif envers les forces de sécurité françaises présentes pour protéger l’édifice sous contrôle français. Le chef de l’État français a fermement rappelé les règles établies depuis des siècles et affirmé que la France ne tolérera aucune provocation sur son territoire. Cette affaire a mis en lumière l’importance historique et symbolique des possessions françaises en Terre Sainte, acquises depuis 1856.
Le domaine national français en Terre Sainte englobe plusieurs sites à Jérusalem-Est, dont l’église du Pater Noster, l’église Sainte-Anne et le Tombeau des Rois. Ces lieux témoignent de l’histoire et de l’héritage français en Terre Sainte, dans un contexte marqué par les revendications territoriales et les tensions politiques. Emmanuel Macron a souligné l’importance de cette histoire française et son engagement à préserver les droits et la souveraineté français dans la région.
En conclusion, cet incident récent à Jérusalem met en lumière les enjeux diplomatiques et historiques liés aux possessions françaises en Terre Sainte. La France continue de revendiquer son rôle de protecteur des sites chrétiens dans la région, malgré les pressions et les tensions avec Israël. La défense de la souveraineté française et du patrimoine historique en Terre Sainte reste une priorité pour le gouvernement français, qui entend préserver son rôle et son influence dans la région.