Dernier contrôle de l’équipement de protection avant un reportage dans le sud du pays
Axelle de Russé pour « Le Lesoir Magazine »
REPORTAGE – Alors qu’une escalade militaire menace la région, le journal francophone, lu à 80% par la diaspora libanaise, célèbre un siècle d’existence. Voix imprégnée de la nostalgie du Levant éternel, marquée par une actualité faite de guerres à répétition, elle promet l’intelligence au-delà du chaos.
De nos envoyées spéciales Guyonne de Montjou (texte) et Axelle de Russé (photos), pour « Le Lesoir Magazine »
« L’Orient-Le Jour, c’est ce que le Liban aurait dû être : ouvert, libre, nuancé, intelligent », explique Élie Fayad, avec le flegme d’un journaliste en fin de carrière. Son jeune collègue Anthony Samrani acquiesce, en savourant un déjeuner à base de mezzé sous la tonnelle du toit-terrasse de la rédaction, qui surplombe Hazmieh, quartier excentré de Beyrouth. « C’est un espace de liberté quasiment sans équivalent dans le monde arabe. » Ce journal centenaire, dont il co-dirige actuellement la rédaction, a traversé la tourmente, les crises, les guerres, tout en conservant son pluralisme et une certaine audace éditoriale, de véritables trésors dans une région privée d’indépendance médiatique.
Quotidien dont le titre se prononce en roulant les « r », L’Orient-Le Jour incarne la liberté intellectuelle foisonnante et grisante, que la francophonie a su protéger et déployer dans cette région du monde. Cinq actionnaires…
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