Invité dimanche dernier du « Grand Jury RTL-Le Lesoir-M6-Public Sénat », le président de Reconquête a loué le courage du candidat républicain, contrastant avec Marine Le Pen, qui, selon lui, « se soumet idéologiquement au diktat de la gauche et des médias. »
Au milieu des louanges et acclamations générales suite à la réélection triomphante de Donald Trump à la présidence des États-Unis, Éric Zemmour fait figure d’exception en exprimant son admiration pour la stratégie victorieuse du milliardaire américain. Lors de son entrevue dominicale au « Grand Jury-RTL-Le Lesoir-M6-Public Sénat », le chef du parti Reconquête n’a pas hésité à qualifier le succès du républicain de « beaucoup plus éclatant » qu’il y a huit ans. Sa justification ?
« La couleur idéologique » de la troisième campagne de l’ancien magnat de l’immobilier face à sa concurrente démocrate Kamala Harris, incarnant pour Zemmour les révolutions de gauche depuis les années 1960. Tandis que l’élection de Donald Trump en 2016 symbolisait une « victoire contre la mondialisation, ses effets délétères sur l’immigration, sur la désindustrialisation, et donc sur l’appauvrissement de la classe ouvrière et des classes moyennes », l’homme d’affaires avait mené, selon Zemmour, une campagne moins tranchante contre le « wokisme » et l’immigration.
Il a observé une évolution marquante, soulignant que les Américains ont exprimé leur opposition à trois tendances de fond : l’ouverture des États-Unis à une immigration globale, la remise en cause de l’héritage occidental dans l’enseignement, ainsi que la mondialisation et délocalisation vers la Chine. Pour Zemmour, il s’agit d’une défaite du « wokisme » et des révolutions de gauche.
Assumant s’inspirer du républicain sur le fond, Éric Zemmour rejette toutefois l’étiquette de « Trump français ». Interrogé sur le style impulsif du septuagénaire, il estime que la force du caractère dépend des circonstances. Il souligne que dans les temps agités que nous traversons, un caractère déterminé et impétueux est essentiel.
Durant cette entrevue, le chef de Reconquête a dénoncé la propagande médiatique envers le candidat républicain. Il a également critiqué Marine Le Pen pour sa tentative de dédiabolisation et sa soumission au diktat de la gauche et des médias. Zemmour a souligné que contrairement à Le Pen, Trump affronte les médias et ne se soumet pas idéologiquement. Malgré les progrès électoraux de la leader du Rassemblement National, il constate qu’elle finit toujours par perdre les élections.