L’Assurance-maladie a remboursé pour 25,5 milliards de médicaments l’année dernière, soit une augmentation de 3,4% par rapport à l’année précédente. Malgré la sensibilisation à l’adage « les antibiotiques, c’est pas automatique », le recours aux médicaments reste ancré chez les Français. Dans une démarche visant à lutter contre la surprescription de médicaments, l’Assurance-maladie a lancé une campagne de communication à destination des patients et des médecins.
Selon les données de l’Assurance-maladie, seule une consultation sur cinq se termine sans qu’aucun médicament ne soit prescrit. Cette situation soulève des questions à la fois sur le plan de la santé publique et des finances. En effet, certaines catégories de médicaments font l’objet d’une prescription excessive. Parmi elles figurent les antibiotiques, dont la consommation en France dépasse de 25% la moyenne européenne.
D’autres médicaments sont également pointés du doigt, comme les inhibiteurs de pompes à protons qui sont souvent utilisés de manière inappropriée et représentent un danger pour les enfants de moins de 2 ans. De plus, des médicaments sont prescrits hors de leur indication thérapeutique remboursable, comme l’Ozempic, initialement destiné aux diabétiques mais fréquemment utilisé à des fins de perte de poids. Enfin, la surconsommation d’antidouleurs peut entraîner une dépendance et des effets secondaires indésirables.
Pour contrer cette surprescription, l’Assurance-maladie encourage les médecins à réduire le nombre de médicaments prescrits aux malades chroniques et aux personnes âgées de plus de 65 ans, qui ont souvent une polypharmacie. En agissant sur ces cinq domaines clés, l’Assurance-maladie espère sensibiliser à l’importance du bon traitement, qui n’est pas nécessairement un médicament.