REPORTAGE – Un cri d’alarme retentit parmi les parents et les pédiatres face au remboursement à seulement 30% d’un traitement préventif vital par la Sécurité sociale. Malgré des études concluantes sur la réduction du risque d’hospitalisation, de nombreuses familles se retrouvent confrontées à un reste à charge dissuasif en l’absence d’une bonne mutuelle.
Lorsque Maud se rend à la pharmacie pour se procurer du Beyfortus, un remède essentiel pour protéger son nourrisson de deux mois contre la bronchiolite, elle est prise au dépourvu. Le traitement préventif, introduit l’année dernière et à nouveau disponible depuis la mi-septembre pour cette nouvelle saison hivernale, n’est remboursé qu’à hauteur de 30% par l’Assurance maladie. Ajoutez à cela que sa mutuelle refuse de couvrir le reste à charge, et la jeune mère se retrouve face à une facture de 280 euros à payer immédiatement. Dans l’espoir d’être remboursée par sa mutuelle, elle effectue le paiement. Malheureusement, ses démarches restent infructueuses. « C’est lors de la consultation des deux mois de ma petite, née en juillet dernier, que mon pédiatre m’a recommandé ce traitement. Nous sommes constamment bombardés de messages incitant à faire vacciner nos enfants, des campagnes alarmantes de l’Assurance maladie sur la bronchiolite qui terrorisent les parents, des reportages télévisés montrant des services d’urgence débordés par des bébés… C’est de l’hypocrisie pure et simple. »
Sa frustration ravive également de douloureux souvenirs…