Le marché boursier parisien semble peu affecté par les guerres qui ont éclaté aux abords de l’Europe. Cependant, le conflit commercial avec la Chine et les risques politiques liés aux élections occidentales sont des facteurs qui pèsent directement sur les perspectives des entreprises.
Le 10 mai, l’indice CAC 40 atteint son sommet à 8259,19 points. Un mois plus tard, en France, les élections européennes déclenchent un premier tremblement politique : la dissolution de l’Assemblée nationale et l’émergence d’une chambre sans majorité suite aux élections législatives anticipées en juillet.
Après un été difficile, l’automne apporte son lot de soucis pour les marchés. En août, le CAC 40 tente de se stabiliser autour des 7600 points. La crise du carry trade japonais et les inquiétudes liées à une éventuelle récession aux États-Unis font chuter l’indice vers les 7000 points. Malgré les résultats semestriels et la campagne efficace de la candidate démocrate Kamala Harris aux États-Unis, l’indice parvient à retrouver les 7800 points à la fin de septembre.
C’est à ce moment que le projet de loi de Finances présenté à Paris propose une série de hausses d’impôts ciblant les entreprises. Aux États-Unis, le président républicain Donald Trump affiche ouvertement un protectionnisme qui impacte l’économie européenne fortement dépendante du commerce. Les tensions commerciales entre la Chine, les États-Unis et l’UE, ainsi que les menaces pesant sur le gouvernement allemand, ont contribué à la chute du CAC 40 à 7200 points.
En plus des risques politiques, la Bourse de Paris est également confrontée à d’autres défis. En avril, elle a commencé à perdre du terrain par rapport aux autres indices européens en raison du ralentissement du secteur du luxe, crucial à Paris. De plus, au troisième trimestre, les avertissements semblent bien plus nombreux qu’au premier semestre en Europe. Ces événements externes ont indéniablement renforcé la pression négative sur le marché boursier parisien.
Il reste difficile de prédire la politique du président Trump ou même l’avenir du gouvernement Barnier en France. Heureusement, les marchés peuvent toujours compter sur les banques centrales, qui continuent à abaisser leurs taux directeurs. Comme la Fed la semaine dernière et comme le pourrait faire la BCE le 12 décembre prochain.