Michel Barnier essaie donc de gagner du temps face aux multiples menaces qui pèsent sur lui. Alors que les critiques fusent de toutes parts, le chef de l’Etat, lui, préfère se concentrer sur sa réputation à l’étranger. Les agriculteurs sont en colère, les élus grondent, les grévistes se font entendre, mais le président reste impassible.
Il semblait pourtant que le premier ministre avait un plan en tête. Un plan à horizon de cinq ans, qu’il comptait présenter prochainement. Les députés de la majorité attendaient avec impatience cette déclaration de politique générale, qui aurait dû intervenir en décembre. Mais finalement, il faudra attendre janvier. L’entourage de Michel Barnier explique qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses, alors que le mois de décembre s’annonce chargé sur le plan législatif.
Le premier ministre doit en effet s’atteler à la tâche ardue de faire adopter les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale pour l’année 2025. Une mission délicate, alors que les critiques se font de plus en plus virulentes. Les menaces de motion de censure planent au-dessus de sa tête, la pression est à son paroxysme.
Pendant ce temps, le chef de l’Etat semble serein. Il prend soin de cultiver son image à l’étranger, cherchant à renforcer sa stature internationale. Alors que les contestations se multiplient sur le plan national, il préfère se concentrer sur les enjeux diplomatiques. Une stratégie qui pourrait se révéler payante à long terme, mais qui risque de l’isoler davantage sur le plan intérieur.
Les agriculteurs expriment leur colère, les élus sont mécontents, les grévistes se mobilisent. Le climat social est tendu, la grogne est généralisée. Le premier ministre doit agir vite s’il veut éviter une crise majeure. Mais pour l’instant, c’est le statu quo. Michel Barnier patiente, temporise, laisse le temps filer. Jusqu’à quand pourra-t-il tenir ainsi ?