Depuis les années 1970, cinq personnes ont été condamnées dans l’état de New York pour le délit d’adultère, une pratique désormais dépénalisée. En effet, la gouverneure de la région, Kathy Hochul, a abrogé une loi datant de 1907 qui criminalisait l’acte d’avoir des relations sexuelles avec une personne autre que son conjoint vivant. Cette décision historique a été prise dans le but de laisser aux individus la responsabilité de régler leurs affaires privées sans interférence du système pénal.
« J’ai eu la chance de partager une vie conjugale pleine d’amour avec mon mari pendant 40 ans. Ce qui rend quelque peu ironique pour moi de signer un projet de loi dépénalisant l’adultère », a déclaré Kathy Hochul à l’Associated Press. « Ces questions devraient clairement être traitées par les personnes concernées et non par notre système pénal. Retirons cette loi ridicule et dépassée, une fois pour toutes », a-t-elle ajouté.
La loi sur l’adultère avait été utilisée pour la première fois peu de temps après sa promulgation en 1907, mais son utilisation s’est raréfiée au fil des ans. En 2010, une femme avait été accusée en pleine affaire dans un parc et la loi avait été invoquée. Cependant, cinq personnes au total ont été condamnées pour ce motif depuis les années 1970, selon le représentant de New York, Charles Lavine.
Aux États-Unis, la loi sur l’adultère est encore en vigueur dans 21 États, dont l’Idaho, le Michigan et le Wisconsin. En revanche, de nombreux États ont abrogé cette loi, suivant ainsi l’exemple de New York. Cependant, dans d’autres pays comme les Philippines ou dans des pays gouvernés par la Charia, l’adultère est passible de peines plus sévères, allant jusqu’à la peine de mort dans certains cas.
En France, l’adultère est désormais considéré comme une faute morale depuis sa dépénalisation en 1975. Les époux ont le devoir de se respecter mutuellement et de faire preuve de fidélité, d’assistance et de soutien, selon l’article 212 du Code civil. Cette évolution légale reflète une vision modernisée des relations conjugales et met en avant la responsabilité individuelle dans les affaires de cœur.