Les racines de cette grande festivité familiale remontent à plus de 400 ans, à l’époque où les pèlerins du « Mayflower », ayant survécu à un hiver difficile, partagèrent les fruits de leur première récolte avec les Amérindiens.
Cette année encore, les Américains s’apprêtent à établir un nouveau record de déplacements pour Thanksgiving, avec près de 80 millions de personnes prêtes à prendre la route, l’avion ou même à embarquer pour des croisières pendant la saison des fêtes. Thanksgiving est un jour férié célébré aux États-Unis le quatrième jeudi de novembre. En 2024, cette date tombe le jeudi 28. Le repas traditionnel de Thanksgiving met généralement à l’honneur la dinde, la farce, les pommes de terre, le pain de maïs, les canneberges et la tarte à la citrouille. Cette période festive est souvent la plus chargée de l’année aux États-Unis, alors que les membres de la famille, souvent éparpillés à travers le pays, se réunissent.
La célébration nationale dans sa forme moderne remonte à 1863, en pleine Guerre Civile, lorsque le Président Abraham Lincoln a proclamé un Thanksgiving national à chaque mois de novembre. Mais ses origines remontent à 1621 : elle commémore la première récolte des pèlerins survivants du Mayflower. Le navire était parti de Plymouth, en Angleterre, en septembre 1620, avec 30 membres d’équipage et 102 passagers à bord : certains en quête d’une nouvelle patrie où ils pourraient pratiquer librement leur foi, d’autres attirés par la promesse de prospérité et de propriété foncière dans le « Nouveau Monde ».
Ils sont arrivés au large des côtes de ce qui deviendra plus tard le Massachusetts le 11 novembre 1620, débarquant à Plymouth Rock. La moitié d’entre eux n’ont pas survécu au premier hiver, emportés par les maladies, les conditions de vie difficiles et le scorbut. Les survivants ont été aidés dans leur subsistance par les Amérindiens, qui leur ont enseigné les techniques de culture du maïs, l’extraction de la sève des érables, la pêche dans les rivières et la reconnaissance des plantes vénéneuses. Ils ont établi la première colonie prospère de la Nouvelle-Angleterre et ont célébré en 1621 les fruits de leur première récolte, qu’ils ont partagés avec leurs voisins amérindiens : ce qui fut plus tard appelé le premier Thanksgiving. La tradition s’est perpétuée et s’est étendue aux autres colonies avant d’être officialisée par Abraham Lincoln.
Au-delà des festins et de l’occasion de retrouvailles en famille, Thanksgiving, comme son nom l’indique, reste une opportunité d’exprimer sa gratitude.