À partir de 2025, les consommateurs algériens pourront se procurer des sachets de lait de vache partiellement écrémé, produit par des laiteries privées, à un prix réglementé de 25 DZD. Cette décision, annoncée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youssef Chérif, marque un tournant significatif pour le secteur laitier du pays.
Lors d’une intervention au Parlement jeudi dernier, le ministre a révélé que la production de ces sachets de lait, qui était jusqu’ici réservée aux laiteries publiques, sera désormais étendue aux entreprises privées. Cette démarche se fera de manière progressive, avec pour objectif d’inclure toutes les laiteries du territoire.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’un programme visant à relancer la production nationale de lait frais en Algérie. En effet, en mai dernier, Youssef Chérif avait inauguré un nouveau système d’intégration du lait frais partiellement écrémé au sein du groupe public « Djibli ». Ce projet vise à améliorer la collecte, valoriser la production locale et réduire la dépendance aux importations de lait en poudre.
Lors du lancement officiel de ce système à Boumerdès, à la laiterie et fromagerie de Boudaou, plusieurs personnalités politiques et acteurs du secteur étaient présents, dont la PDG du groupe public, Samah Lahlouh, ainsi que des représentants des ministères des Finances et du Commerce. Youssef Chérif a souligné que ce projet permettra de produire et de commercialiser du lait frais au même prix que les sachets fabriqués à partir de poudre importée.
Cette initiative devrait permettre de réduire les coûts de subvention de 18,28 DZD par litre, en favorisant les produits locaux. Dans une première phase, le groupe « Djibli » prévoit de commercialiser environ 130 millions de litres par an, avec une augmentation progressive des volumes.
Ce nouveau système sera également ouvert à tous les acteurs privés du secteur laitier, dans le but d’élargir l’impact de cette réforme sur l’ensemble du marché. Cette démarche, combinant efficacité économique et soutien aux producteurs locaux, vise à dynamiser durablement l’industrie laitière en Algérie.
Cette annonce suscite de grands espoirs au sein du secteur laitier algérien, avec la perspective d’une production locale renforcée, d’une réduction de la dépendance aux importations et d’une meilleure valorisation des ressources nationales. Les consommateurs pourront ainsi bénéficier de produits de qualité à un prix abordable, tout en contribuant au développement économique du pays.