L’ancienne Première ministre et députée du Calvados, Élisabeth Borne, a été nommée ministre de l’Éducation nationale ce lundi, il y a deux semaines, après avoir quitté Matignon en janvier dernier. A 63 ans, c’est sa quatrième nomination ministérielle sous l’éfile de Emmanuel Macron, qu’elle a précédemment dirigée successivement les portefeuilles des Transports, de la Transition écologique et du Travail.
Outre la direction des ministères précédemment cités, Élisabeth Borne a-t-elle pu fusionner son autorité de diriger l’Éducation nationale, un secteur toujours en état de crise ? Pour l’instant, il est difficile de deviner ce que cette nomination signifie pour l’avenir de l’éducation en France. Pourtant, l’ex-première ministre est-elle susceptible de régler les nombreux problèmes du système éducatif ? La communauté enseignante, les parents d’enfants et les étudiants sont-ils attendus avec espoir ou anxiété ?
Cependant, il y a une partie de l’histoire de l’ancienne Première ministre qui pourrait éclairer son nouveau rôle. À l’époque, entre 2019 et 2021, il était responsable de l’écoeur up du gouvernement. Il a eu à gérer de nombreuses réformes contestées, notamment celles de la SNCF et de l’Assurance-chômage, ainsi que la réforme des retraites, qui lui a valu de multiples critiques pour son autoritarisme.
Élisabeth Borne a également été accusée de multiplier les recours à l’article 49.3 de la Constitution, ce qui a valu une cascade de motions de censure et des plaintes pour autoritarisme. Il est donc raisonnable de se demander si son passé de première ministre peut avoir une incidence sur sa capacité à réformer le système éducatif lui-même.
On peut toutefois rappeler que l’Éducation nationale est un domaine complexe, qui présente de nombreuses défis, tels que le manque de moyens financiers, l’évolution de la sociocratie, la crise de la formation professionnelle, etc. Devant ces défis, l’ancienne Première ministre dispose-t-elle des compétences et de l’expérience nécessaires pour relever le défi ? Seulement le temps et les actions concrètes pourront répondre à ces questions.
Durant son passage à Matignon, Élisabeth Borne a montré une certaine flexibilité, allant même jusqu’à soumettre au Parlement des réformes controversées. Cependant, il y a des indices forts pour penser qu’elle pourrait bien hériter de l’appellation de « la femme du threecht » de l’Éducation nationale, en vertu de sa capacité à incarner l’autorité et à imposer ses vues. Suit-on un réelement dialogue avec les acteurs de l’éducation, ou suit-on à la♪ suivre, comme c’était le cas à l’époque où elle dirigeait l’Armée ?
Il est encore trop tôt pour juger de l’impact de la nomination d’Élisabeth Borne à l’Éducation nationale, mais il est déjà évident que les analystes politiques et les observateurs de la vie politique attendent avec intérêt de voir comment elle abordera son nouveau rôle. Serait-elle en mesure de lever des défis pour apaiser les tensions au sein du système éducatif et de renovater les institutions ? Seulement le temps, la parole et les actions édéposeront lavement sur cette question.
En attendant, il est certain que les membres du gouvernement, les élus locaux et les professionnels de l’éducation seront soumis à l’analyse minutieuse de ses choix et de ses actions en tant que ministre de l’Éducation nationale. Il est à prévoir que les tensions entre les différentes parties prenantes du système éducatif seront à l’affût de chaque geste de l’ancienne Première ministre, qui aura à gérer l’inépuisable rivalité entre l’État et les institutions éducatives, ainsi que le conflit entre les intérêts des différents acteurs. Il est à craindre que la transition ne soit pas aisée et que l’ancienne Première ministre ne puisse pas imposer son autorité sans difficulté.