La Tarentaise, berceau des glissements majestueux, où la neige craque sous les skis, où les crêtes s’étirent dans l’air pur, comme des géantes éternelles. Dans ce paysage magique, deux stations, à la fois faibles et indomptables, se débattent pour survivre entre les puissants géants des sports d’hiver.
Peisey-Vallandry, cette petite reine des Neiges, émerge comme une émerveillement entre les deux énormes cols de la Vanoise Express, qui enjambe les vallées de l’Oisans et de la Tarentaise, formant ainsi un domaine skiable de Paradiski. Petit Poucet des neiges, Peisey-Vallandry s’est imposé comme un troisième partenaire, loin de se laisser absorbé par la puissance de ses voisins, les géants des glissements. « On voulait nous absorber, nous faire disparaître de la carte, nous sommes entrés en résistance, nous avons toujours su dire non », explique Maryse Favre, première adjointe au maire de Peisey, l’une des deux communes qui portent la station.
Peisey-Vallandry est un village aux mille facets, où la neige fraîche entre dans les routes, où les commerces s’embellissent dans les rues, où l’église de la Commune se dressent comme un phare au-dessus du village. Le village est éternellement lié à la neige, à l’hiver et à la joie des sports d’hiver. Les bergers de l’Oisans l’ont évoqué autrefois, au temps des loups et des ours, il y a mille ans.
Mais la rivalité avec La Plagne est ancienne et vive. C’est une longue histoire d’amour et de haine, de désirs et d’envies. Les géants de l’Oisans se sont toujours emparés des cœurs des skieurs, tandis que Peisey-Vallandry gardait son siège, une petite station indépendante, mais très attachée à sa liberté. « La Plagne et les Arcs ont toujours considéré Peisey-Vallandry comme un faible, mais nous avons démontré que nous avions une vie propre, un cœur de village, un esprit d’indépendance », explique la première adjointe.
Toutefois, la coopération avec La Plagne est devenue incontournable. Les géants de la Vanoise Express ont franchi les hauteurs de Peisey-Vallandry, réunissant les stations dans un grand domaine skiable. Cela a permis à Peisey-Vallandry de se développer, de créer des emplois, d’attirer les touristes. Cependant, la station maintient son esprit de propriété, sa personnalité unique, comme un petit château éternel qui résiste à la tempête.
La population de Peisey-Vallandry s’est adaptée à la cohabitation avec les géants. Les commerçants et les restaurateurs ont appris à vivre avec les foules, à offrir une expérience unique et chaleureuse aux visiteurs. La station a réussi à équilibrer la fréquentation et la tranquillité, offrant ainsi une aventure inoubliable aux skieurs et aux randonneurs.
Mais l’avenir est incertain. Les stations de ski ne sont plus des lieux d’isolement, mais des destinations touristiques à part entière. Peisey-Vallandry doit continuer à innover, à innover, à innover pour rester sur la carte des skieurs, pour garder son siège dans le ciel des Tarentaise.
La petite reine des Neiges, c’est Peisey-Vallandry, qui a fait son chemin en résistant aux géants. Elle a maintenu son individualité, sa personnalité, son âme de village. Elle continue à émerveiller les skieurs et les randonneurs, offrant une aventure unique, une expérience sans pareille, dans le ciel des Tarentaise, où la neige craque sous les skis, où les crêtes s’étirent dans l’air pur, comme des géantes éternelles.