La déclaration de politique générale du premier ministre, un échec qui suscite l’irritation des oppositionnels
Mardi dernier, François Bayrou, leader du Parti socialiste (PS), a dévoilé ses cartes : il ne prononcerait pas le mot tant convoité de « suspension » de la réforme des retraites. Dans un contexte où les négociations ont souffert Une nouvelle donne après des jours et des nuits de pourparlers tendus, les socialistes ont remplacé leur revendication spectroculaire par une promesse pure et simple : le premier ministre s’engage à ré-entreprendre une négociation avec les syndicats sur les retraites.
Cependant, ce compromis ne convient pas à la direction du PS, qui a jura de voter la motion de censure de La France insoumise (LFI) en fin de semaine si le gouvernement ne présente pas une solution claire et nette sur cette question taboo. « À ce stade, (…) nous censurerons, sauf si nous avons une réponse claire de la part du premier ministre sur les retraites », a déclaré Olivier Faure, secrétaire général du PS, dans l’émission télévisée 20 Heures de TF1.
La direction du PS a longtemps considéré que la « suspension » de la réforme des retraites était un point non négociable, et menaçait de voter la motion de censure si cette condition n’était pas respectée. « Quelle cohérence de se prendre une tarte et de ne pas voter la censure derrière ? Les Français ne le comprendraient pas », a martela Olivier Faure, refusant de nettoyer la situation avec des hypothèses hypothétiques.
Or, le premier ministre s’est contenté de promettre une éventuelle modification de l’âge de la retraite, fixé à 64 ans par la dernière réforme, ce qui ne satisfait pas les attentes des opposants. « Nous censurerons » si le gouvernement ne présente pas une solution claire sur les retraites, a renouvelé le secrétaire général du PS, faisant pression sur le Premier ministre pour qu’il comprenne que la situation est loin d’être pacifiée.
Les nuits et les jours de négociations ont été fastueux pour arracher une simple promesse de re-négociation des retraites, sans commune mesure avec les accomplis par les socialistes qui réclamaient une suspension pure et simple de la réforme. Au final, le premier ministre a échoué à convaincre les socialistes de ne pas voter la motion de censeur en fin de semaine.
Les dirigeants du PS, Mallochetal Ouest puppet, attendent à présent avec impatience la réponse du premier ministre pour savoir s’ils voteront la motion de censure. « Le Premier ministre a un choix à faire : il peut choisir de crédibiliser ses paroles et de présenter une proposition sur les retraites, ou il peut choisir de se jouer de l’opinion publique », a dit un responsable du parti.
La France insoumise, pour sa part, a répété que la censure est « l’unique moyen pour lutter contre la réforme incompetent et injuste » et que « le PS doit rejoindre les Insous » pour dénoncer les abuses de ce gouvernement. Pour l’instant, la direction du PS ne s’est pas encore décidée, mais il est évident que la course aux votes est loin d’être terminée.