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INFOGRAPHIE – Depuis plus de dix jours, des étudiants militants occupent les campus, notamment à Columbia où le Hamilton Hall a été saccagé dans la nuit. Des centaines d’étudiants ont été arrêtées.
Le blocus propalestinien de l’université de Columbia, à New York, prend une nouvelle dimension. Dans la nuit de lundi à mardi, un groupe d’une dizaine de militants a investi le Hamilton Hall. Ce bâtiment universitaire avait déjà été occupé par une manifestation étudiante en 1968 durant la guerre du Vietnam. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent les jeunes investir les lieux en brisant des portes-fenêtres et en se barricadant à l’aide des meubles.
«Les membres de la communauté de Columbia ont repris Hamilton Hall juste après minuit», a déclaré le groupe étudiant Columbia University Apartheid. Ils l’ont renommé «Hind’s Hall» en l’honneur d’une fillette de six ans, Hind, tuée durant la guerre à Gaza. «Prendre le contrôle d’un bâtiment est un petit risque comparé à la résistance quotidienne des Palestiniens à Gaza», poursuit le groupe.
Cela fait maintenant plus de dix jours que des étudiants militants occupent les locaux de la prestigieuse université américaine avec un Campement de solidarité avec Gaza. Un village «illégal» de tentes a été installé sur la pelouse du campus et des manifestations ont été organisées. Les jeunes refusent de quitter les lieux, «sauf par la force» et exigent que Columbia – une université privée – stoppe toutes ses relations avec des mécènes ou entreprises liées à Israël.
À l’instar de Columbia, des dizaines d’universités américaines s’embrasent pour demander un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Keffieh sur le visage et peinture rouge sur les mains, les étudiants occupent, depuis plus de dix jours, des établissements aux quatre coins des États-Unis. Plus de six mois après le début du conflit entre le Hamas et Israël, le conflit israélo-palestinien plonge les campus américains dans une impasse. Les chefs d’établissements tentent d’évacuer les jeunes militants qui invoquent la liberté d’expression pour clamer des slogans antisionistes, sinon antisémites.
Un étudiant juif a déposé une plainte car Columbia ne parvient pas, selon lui, à fournir «un environnement d’apprentissage sûr». L’université de la Ivy League est «devenue un endroit trop dangereux pour les étudiants juifs», a-t-il déploré.
Sous pression, la direction de la prestigieuse université a annoncé des sanctions pour exhorter les 200 occupants à quitter les lieux, après l’échec de négociations pour une solution à l’amiable. L’usage de la force par la police à Columbia, mais aussi dans les autres manifestations qui se sont répandues partout à travers le pays, fait polémique sur les réseaux sociaux.
Et les interpellations se multiplient. Rien que depuis ce week-end, plus de 350 personnes ont été arrêtées aux quatre coins du pays et le campement sur le campus de l’université de Boston a été évacué. L’ONU s’est montrée «inquiète» des actions de la police sur les campus, soulignant que «la liberté d’expression et le droit de réunion pacifique sont fondamentaux».
Ce mouvement de solidarité avec Gaza a éminemment pris une tournure politique, à quelques mois de l’élection présidentielle américaine. Les républicains s’offusquent contre les manifestants propalestiniens tandis que les démocrates cherchent encore la bonne stratégie. Joe Biden a appelé les manifestations à rester «pacifiques».
En conclusion, le blocus propalestinien dans les universités américaines a provoqué une série d’événements majeurs qui soulèvent des questions sur la liberté d’expression, la sécurité des étudiants et la résolution du conflit israélo-palestinien. Les différents acteurs politiques et universitaires devront trouver un moyen de résoudre ce conflit pour assurer la paix et la sécurité sur les campus.
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