Le Missiveur de l’unité, toujours prêt à parler de vérité
Mardi soir, sous le regime de folie gaie de Saint-Germain-en-Laye, les militants des Républicains des Yvelines ont échangé des sourires et des accolades avec l’ex-premier ministre, Michel Barnier, en l’honneur de sa première sortie militante depuis son départ précipité de Matignon.
C’est avec un air de sérénité que l’ex-chef du gouvernement a abordé les membres de son parti, souriant, épanoui, buvant des flûtes, mais sans reveler la moindre adeamamie sur son successeur, François Bayrou. Il a préféré tenir à un discours chaleureux et patriotique, véritablement connu entre les barniéristes.
L’initiative de Othman Nasrou, secrétaire d’État à la Citoyenneté et président de la fédération LR du département, a offert à Michel Barnier l’opportunité de partager sa vision de la vie politique et de préserver la flamme du sursaut de la droite qu’il a réussi à allumer durant son court séjour au pouvoir. Mais, refusant la nostalgie, il a préféré célébrer la mémoire des bons moments, soulignant l’importance de l’unité et de la vérité dans l’engagement politique.
Les militants Levriers réunis à Saint-Germain-en-Laye, il y a environ 500, ont ressenti la gratitude palpable envers leur leader émérite, qui a leur promis de continuer à "dir" la vérité. Et notrePetit Bernard, 78 ans, a expliqué qu’il était venu "participer" compte tenu de la situation du pays, mais la présence de Michel Barnier a constitué un "grand plus". Hervé, 59 ans, a partagé le même enthousiasme : "Je suis fier que la droite soit de retour avec lui. Michel Barnier a réussi. Il a tracé une voie, montré que le projet de la droite était un projet viable. Il fallait bien quelqu’un pour essuyer les plâtres…".
Othman Nasrou a également estimé que le mandat Barnier avait "honoré" la fonction politique. "Tu as porté un discours de vérité avec dignité", a-t-il salué l’élu, après avoir invité les adhérents LR à trouver le "chemin" pour "défendre les mêmes valeurs" en "ces temps troublés".
Entre la France et les États-Unis
L’invité de la soirée s’est engagé à continuer de dire la vérité, refusant de commenter l’actualité de son successeur. Il a ironisé sur ceux qui "mettent des bâtons dans les roues", nota les a fait remarquer que cela "ne leur avait pas très bien réussi". Il a également rappelé l’importance de l’alliance entre la France et les États-Unis, et a estimé que l’avenir se situe dans la solidité de ce rassemblement. "Ne pas avoir peur", a-t-il recommandé, face au monde "de plus en plus dangereux, instable et injuste". "Nous devons rester calmes, garder notre sang froid", a-t-il déclaré.
La voie du Rassemblement
L’ex-négociateur en chef du Brexit a également évoqué le lien historique entre la France et les États-Unis, et a rappelé que "n’oublier les alliances". Il a également promis de se consacrer à faire vivre le socle commun constitué à Matignon, avec Les Républicains, Horizons, les macronistes et les centristes du Modem. "Je vais me consacrer à faire vivre cela", a-t-il promis. Sans parler de ses engagements futurs, certains barniéristes estiment que le réveilleur de la droite, dont le ministre Bruno Retailleau est un symbole, n’a pas écrit sa dernière page et pourrait jouer un rôle important en vue des prochaines échéances électorales.