Le retour de l’impasse frontalière : Trump réitére sa promesse de bâtir le mur face aux Américains
Alors qu’il prenait poste, à la surprise de personne, le 45e président des États-Unis, Donald Trump, n’a pas tardé à actionner le bouton rouge. Lors de son investiture, il a promis de poursuivre le projet de construction du mur le long de la frontière américano-mexicaine, un chantier qui avait échoué sous son premier mandat en raison d’obstacles techniques et financiers.
Cependant, sept ans plus tard, en dépit des promesses de changement façonnées par les élueurs démocrates et les protestations åhorses de la plupart des Américains, le chef d’État a conservé la même vision, non modifiée, de la protection de la frontière sud des États-Unis. Le 20 janvier dernier, en signant une dizaine de décrets, il a déclaré l’état d’urgence nationale sur la frontière avec le Mexique, permettant ainsi au secrétaire à la Défense de mobiliser l’armée dans cette zone sensiblement soumise aux pressions migratoires.
La frontière américano-mexicaine, cette zone de passage précaire, est aujourd’hui le cœur des problèmes migratoires aux États-Unis. Selon le New York Times, plus de 8 millions de migrants sont arrivés sur le sol américain depuis le début de cette crise, avec un rythme d’arrivées de 2,4 millions de personnes par an entre 2021 et 2023. Ce phénomène sans précédent, qui dépasse même le boom migratoire de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, a placé enormement la pression sur les services de sécurité et les services de santé, ainsi que les écoles et les services sociaux.
Donald Trump a promis de mettre un terme à ce flux massif, en construisant des mur et des clôtures pour empêcher les migrants de pénétrer illégalement sur le territoire américain. Cependant, ses devanciers, notamment Barack Obama et George W. Bush, avaient déjà mis en place des mesures pour contrôler la migration, sans parvenir à résoudre le problème.
La promesse de Trump de bâtir le mur a été ajustée plusieurs fois, d’abord avec un financement partiel du congrès, puis par des contrats de construction chiffrés à 25 milliards de dollars. Néanmoins, les obstacles techniques et financiers ont contrarié les plans de construction. Le mur a donc été réduit à un projet symbolique, assurant la sécurité à certaines zones frontalières, tandis que les efforts de coopération avec le Mexique pourural les flux migratoires ont été réduits.
Aujourd’hui, le 45e président des États-Unis, élu pour un mandat de deux ans, a revu son projet de construction de mur, maintenant promettant de le faire construire sur une plus grande échelle et avec un financement renforcé. Cependant, cette décision a été accueie avec scepticisme par les partisans de l’opposition, qui estiment que ce mur ne pourrait servir qu’à repousser les migrants, mais pas à résoudre le problème réel de leur migration.
«Ce sera un mur qui ne servira à rien, sauf à créer un sentiment de sécurité de séparation entre les communautés », dénonce Teddy Altman, un militant des droits des migrants. Selon lui, les États-Unis devraient plutôt investir dans des solutions concrètes pour aider les pays d’origine des migrants, en créant des emplois et des opportunités, plutôt que de simplement valider des frontières.
Cependant, le gouvernement fédéral, soutenu par les républicains, qualifie ce projet de « mur de sécurité » comme la transition la plus efficace pour protéger les États-Unis et les Américains de la menace terroriste. Mais, pour la majorité des Américains, la solution est plus complexe qu’une simple barrière, et il est temps pour les dirigeants de trouver des solutions plus durables, en incluant les pays d’origine des migrants et en adoptant des politiques migratoires plus équilibrées.
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