La diplomatie de Trump face à la guerre en Ukraine : menaces et promesses
La révélation du Wall Street Journal intervient au moment où le président américain, Donald Trump, menace la Russie de nouvelles sanctions, mais promet de téléphoner à Vladimir Poutine. La guerre en Ukraine, lancée par la Russie en 2014, a été évoquée comme un conflit résoluble "en vingt-quatre heures" par Donald Trump, avant de se ravisser et de promettre de mettre fin à la guerre "rapidement".
Donald Trump, investi lundi, a décrit sa méthode pour résoudre le conflit en appelant les présidents ukrainien et russe, Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine, avec qui il entretient de "bonnes relations". Il a promis de dire à Zelensky : "ça suffit, tu dois conclure un marché" et à Poutine : "si tu ne conclus pas d’accord, nous allons donner beaucoup (à l’Ukraine, NDLR). Plus que ce qu’ils n’ont jamais reçu si nous le devons".
Cependant, il est difficile de croire que la Russie, qui a déjà perdu des centaines de milliers de soldats et des centaines de milliards de dollars, soit prête à abandonner ses gains territoriaux et à accepter un accord qui pourrait être vu comme une humiliation. La situation économique en Russie est également préoccupante, avec un taux d’inflation de près de 9,5% et une monnaie qui a perdu 8% face au dollar en novembre.
Les observateurs penchaient pour une augmentation importante de l’aide militaire et financière américaine à l’Ukraine, mais il est possible que Donald Trump préfère une approche plus nuancée. Il a annoncé mardi que de nouvelles sanctions contre l’économie russe sont "probables" et a promis de téléphoner à Poutine "très bientôt". Cependant, le contenu d’un éventuel accord autour du conflit ukrainien demeure inconnu.
Volodymyr Zelensky a énoncé ses conditions à de multiples reprises : retrait de la Russie de tous les territoires occupés, indemnisation et traduction des criminels de guerre en justice. Le Kremlin de son côté a fait savoir qu’il conserverait ses gains territoriaux, d’autant que celles-ci sont officiellement des régions russes, depuis leur annexion à la suite de référendums non reconnus par le droit international.
Donald Trump a nommé un émissaire spécial, le général Keith Kellogg, pour résoudre le conflit dans les cent jours. Cependant, il est difficile de croire que l’émissaire spécial pourra réussir là où les diplomates précédents ont échoué. Les conditions pour un accord durable sont très élevées, et il est possible que la Russie refuse de se retirer de l’Ukraine.
La diplomatie de Trump face à la guerre en Ukraine est complexe et nuancée. Il menace la Russie de nouvelles sanctions, mais promet de téléphoner à Poutine. Il a également suspendu toute aide étrangère américaine pour trois mois, ce qui pourrait affecter la capacité de l’Ukraine à résister à l’invasion russe. Cependant, il est possible que la Russie ne soit pas prête à accepter un accord qui pourrait être vu comme une humiliation.
Il est difficile de prévoir ce qui se passera à l’avenir, mais il est certain que la diplomatie de Trump face à la guerre en Ukraine sera suivie de près par les observateurs et les experts.