La France renforce sa prévention contre les risques nucléaires : la distribution de comprimés d’iode sur quatre villes lyriques
Mardi 23 janvier 2023 – 14h49
A l’heure où l’on parle de réchauffement climatique et de crises énergétiques, le ministère des Armées appelle à la prudence en cas d’accident nucléaire. Pour y répondre, une opération massive de distribution de comprimés d’iode stable (iodure de potassium) est lancée à Brest, Cherbourg, l’Île Longue et Toulon, dans le sud de la France. Un effort de prévention qui vise à protéger lesionaires et riverains de bases navales, surtout les jeunes, les femmes enceintes et les femmes qui allaitent, les plus sensibles aux effets de l’iode radioactif.
La campagne de distribution
Depuis trente ans, les riverains de ces bases navales sont habitués à cette opération de coping. Mais cette année, le ministère des Armées met en garde les populations sur la prise de ces médicaments. "Il est impératif d’attendre l’instruction du préfet pour ingérer ces comprimés, car la prise d’iode stable n’est pas systématiquement nécessaire," précise le communiqué. De même, les employeurs et responsables d’établissements de ces zones sont invités à retirer les comprimés dans les pharmacies du secteur.
Qui doit prendre l’iode ?
Seuls les habitants résidant dans les périmètres des PPI (plan particulier d’intervention) des ports militaires, étendus sur 5 km de rayon, sont concernés. Pour les jeunes, les femmes enceintes et les femmes qui allaitent, il est recommandé de prendre une dose quelques heures avant le passage des particules et gaz radioactifs et au plus tard huit heures après.
Comment il faut prendre l’iode ?
En fonction de l’âge de la personne, le nombre de comprimés à prendre diffère. Il est recommandé de prendre une dose quelques heures avant le passage des particules et gaz radioactifs et au plus tard huit heures après. Si les riverains sont habitués à cette campagne, les autorités les mettent toutefois en garde sur la prise de ces pastilles.
Quels sont les secteurs concernés ?
Dans le sud, les particuliers résidant à Toulon, La Seyne-sur-Mer, Ollioules et Saint-Mandrier-sur-Mer sont concernés par cette mesure. Dans le Finistère, il s’agit des habitants vivant à Brest, Plouzané, Guilers, Bohars, Roscanvel, Crozon, Camaret-sur-Mer, Lanvéoc et Plougastel-Daoulas. Enfin, dans la Manche, ce sont les riverains de Cherbourg-en-Cotentin, La Hague, Nouainville et Martinvast qui doivent aller retirer ces comprimés en pharmacie.
"Les populations les plus sensibles aux effets de l’iodure de potassium et devant être protégées en priorité sont les enfants, les femmes enceintes (risque pour le fœtus) et les femmes qui allaitent (risque pour le nourrisson)," précise le ministère des Armées dans un communiqué. Il est à noter que les autorités préfèrent ainsi protéger ces populations pour éviter les blessures graves, voire la mort, liées à l’exposition à des radiations.
En résumé, la France prend la mesure en cas d’accidents nucléaires en distribuant des comprimés d’iode stable à quatre villes lyriques pour protéger les riverains et les habitants de bases navales. Une opération massive de protection du sud de la France qui vise à éviter les blessures graves, voire la mort, liées à l’exposition à des radiations.