La colère congolaise : Une explosion de rage face à la division internationale
La veille de Mardi, Kinshasa a connu un épisode inédit : des manifestants ont envahi les rues de la capitale de la République démocratique du Congo, assiégant les ambassades de plusieurs pays occidentaux. La France, le Rwanda, le Kenya, la Belgique et les États-Unis ont tous été visés par les réactions indignées des Congolais. Quelle est l’origine de cette émotion populaire qui a traversé le pays?
L’attaque menée dimanche dernier par le M23, une rébellion soutenue par le Rwanda, contre Goma, ville de l’extrême est du Congo, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les autorités congolaises accusent les Occidentaux de ne pas prendre des mesures suffisantes contre le Rwanda, considéré comme le principal instigateur du conflit.
Cependant, il est important de souligner que les violences éclatées hier ne sont pas entièrement spontanées. Les organisateurs de la manifestation, prévue initialement lundi, ont été invités par le ministère de la Justice à reporter l’événement à Mardi. Quels sont les intérêts qui ont pu influencer cette décision? Les tensions entre les pouvoirs en place et l’opposition politique sont traditionnellement nombreuses en République démocratique du Congo. Ainsi, le parti présidentiel, l’UDPS, a-t-il pu jouer un rôle dans l’orientation de la mobilisation populaire.
La situation actuelle pose question sur l’incapacité de la communauté internationale à répondre efficacement aux appels à l’aide lancés par Kinshasa. La France, pays qui a subi des dommages matériels lors de l’incendie de son ambassade, est souvent considérée comme un partisan des intérêts de l’Union africaine et de la Communauté internationale. Or, la fracture entre les États a pu jouer un rôle déterminant dans la situation présente.
Ainsi, il est possible de penser que les divisions existantes entre les pays occidentaux ont favorisé l’action du Rwanda, qui a déjà fait preuve de fermeté dans ses relations avec les autres pays. Le gouvernement congolais accuse les pays occidentaux de ne pas prendre des mesures suffisantes pour aider à résoudre le conflit, accusant notamment la France de se contenter de déclarations vagues de condamnation. Cette accusation fait écho aux propos du Président Félix Tshisekedi, qui a dénoncé l’immobilisme de la communauté internationale dans la résolution du conflit.
La communauté internationale, qui compte parmi ses membres la France, doit ainsi se poser la question de ses propres divisions et de ses capacités à répondre aux appels à l’aide lancés par les pays en crise. La situation actuelle à Kinshasa montre à quel point l’incapacité à répondre efficacement aux défis peut générer une atmosphère de tension et d’hostilité.
Le défi pour la communauté internationale est maintenant de retrouver sa crédibilité en agissant pour mettre fin aux violences en République démocratique du Congo et en prenant des mesures efficaces pour résoudre le conflit. Il est temps pour les pays occidentaux de montrer leur engagement réel dans la résolution de ce conflit et de répondre aux appels à l’aide lancés par les Congolais. Sinon, les conséquences pourraient être graves pour la stabilité de la région et pour les relations internationales en général.