La rébellion de Détroit : une artiste lâche un puissant message contre la discrimination physique
Dans les rues de Détroit, aux États-Unis, un épisode cramoisi s’est déroulé il y a quelques jours, mettant en lumière les préoccupations grandissantes liées à la discrimination physique. Dans un contexte où la loi fédérale américaine interdit catégoriquement la discrimination, un chauffeur de la célèbre compagnie de voiture partagée Lyft a refusé un trajet à une femme obèse en prétendant que son poids trop important compromettait la sécurité de sa voiture.
Cette artiste locale, Dajua Blanding, mieux connue sous son pseudonyme de scène Dank Demoss, voulait se rendre au dernier match des Lions de Détroit, équipe de football américain. Mais à l’arrivée du chauffeur, cette dernière a reçu un rejet brutal, comme si son poids était considéré comme une maladie contagieuse. Le chauffeur a pris la liberté de lui expliquer que son pneu ne pourrait pas supporter son poids, ajoutant pour couper l’herbe sous les pieds que même les pneus des voitures plus grandes pourraient craquer sous la charge.
Mais l’excuse ne fait pas illusion à Dajua Blanding qui a immédiatement reçu l’accueil glacé. Elle s’est sentie blessée, non pas en raison de l’excuse absurde, mais bien en raison de la discrimination qu’elle a éprouvée. Et voilà qu’elle décide de lâcher un message puissant contre cette forme de préjugés en intentant un procès au chauffeur pour discrimination physique.
Selon les lois fédérales américaines, il est interdit de refuser un service, y compris un trajet en voiture partagée, en raison d’une caractéristique physiquement apparente telle que le poids. C’est en effet une loi claire et évidente qui vise à protéger les minorités et à prévenir toutes formes de discrimination.
Le cas de Dajua Blanding a tout de même trouvé écho en France, pays où la discrimination physique est également interdite par la loi. L’article 225-1 du code pénal dispose que toutes les distinctions faites entre les personnes physiques en raison de leur apparence physique ou de leur état de santé sont interdites. L’article 225-2 définit les sanctions que peut encourir un chauffeur de VTC refusant un trajet à une personne obèse, avec des peines maximum de trois ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende.
Mais à l’issue de cet épisode, on se demande s’il est toujours nécessaire de crier à la discrimination pour sensibiliser la société. Aujourd’hui, la communication et la propagande ont prise le dessus sur la démocratie. Il est difficile de ne pas se sentir influencé par les messages stéréotypés et les médias qui prônent le modèle de la beauté pour obtenir du succès.
Voilà pourquoi le cas de Dajua Blanding et son procès en justice nous renvoie à l’essence de l’humanisme et de l’égalité des chances pour tous. Pour qu’il en soit ainsi, il est primordial de garder une position ferme face à toutes les formes de discrimination, physiques ou autres. Car pourtant, seule l’égalité peut préserver l’universalité des droits de l’homme.