Le 21 mars 1977, la communauté étudiante du lycée McKinley à Honolulu fut secouée par la mort tragique de Dawn Momohara, une adolescente de seize ans, retrouvée morte partiellement déshabillée dans les locaux du collège. Les élèves et les enseignants ont été saisis de terreur et de consternation en apprenant la nouvelle. L’identité du meurtrier a échappé à la justice pendant des décennies, laissant une traîne de mystère et d’injustice.
Après plus de quarante ans de silence, les enquêteurs ont fait des progrès significatifs dans l’affaire Momohara. En 2020, grâce aux avances des technologies de pointe, ils ont isolé le profil ADN d’un homme inconnu qui aurait été présent sur les vêtements de la victime. Cet échantillon a été comparé à ceux collectés auprès des témoins du moment des faits.
L’un des enquêtés a particulièrement attiré l’attention des enquêteurs : Gideon Castro, un ancien étudiant du lycée qui avait déclaré avoir connu Dawn Momohara lors d’un bal de fin d’études. Il avait même affirmé avoir la dernière fois revu la victime lors d’un carnaval. Mais il semblait que ses déclarations avaient été ignorées ou même réduites à néant dans les investigations de l’époque.
Il a fallu attendre jusqu’en 2023 pour que la police identifie Gideon Castro comme un suspect potentiel. Mais ce n’est qu’en début d’année 2023, lors d’une nouvelle descente dans une maison de retraite en Utah, qu’un échantillon ADN recueilli sur le fils de Castro a finalement convaincu les enquêteurs de sa culpabilité.
Au cours de la même année, Castro, qui avait alors 66 ans, a été arrêté à sa résidence dans une maison de retraite en Utah. Il risque maintenant d’être condamné pour meurtre au deuxième degré et passer le reste de sa vie en prison. Pour la famille et les amis de Dawn Momohara, la justice a enfin été faite, bien qu’il soit trop tard pour pallier les souffrances endurées par la victime et ses proches.
La mort de Dawn Momohara a ébranlé la communauté étudiante de Honolulu et les habitants de l’archipel. Le fait que l’identité du meurtrier a pu être élucidée ainsi, grâce à l’avance des technologies, montre l’importance de la coopération entre les enquêteurs et les spécialistes en analyse ADN pour résoudre les affaires criminelles. Mais le processus peut prendre du temps, et souvent, il est trop tard pour les victimes et leurs familles.
Malgré cela, la justice peut encore être rendue, comme dans le cas de Gideon Castro. Le retour de l’affaire Momohara en premier plan démontre que la mémoire de la victime et les souffrances endurées par ses proches ne doivent jamais être oubliés.