EXCLU: L’état-major français s’émancipe de l’urgence pour innover en profondeur
Paris, le 10 mars 2023 – Dans le contexte des conflits récurrents qui secouent actuellement l’Ukraine et le Proche-Orient, les responsables de la Défense française sont de plus en plus convaincus de l’importance d’une stratégie d’innovation durable. Les enseignements retirés de ces guerres permettent d’envisager l’avenir de la guerre, où les drones et les systèmes d’information de pointe feront émerger comme des joueurs clés.
« Nous nous battons un enfant dans un pré depuis des années », affirme un responsable au sein de l’état-major. « Il est temps que nous émancipions nos capacités d’innovation pour répondre aux défis de demain. Nous devons nous adapter à l’évolution du conflict than nous nous tient-monter les résultats ».
Il est difficile de ne pas s’imaginer les soldats armés d’un fusil d’assaut ou d’un missile balistique, faisant face aux drones armés ou dotés de systèmes de renseignement, dans les futures batailles. C’est déjà le cas, comme en témoignent les vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux, montrant des soldats endommagés par des drones explosifs, utilisés par des forces ennemies dans des conflits récents.
Pour anticiper cette évolution, l’état-major français a délate l’initiative » relayée » (lancée en 2018), visant à accélérer et réorganiser ses capacités d’innovation en défense. Celle-ci vise à mobiliser les compétences de l’industrie du secteur, comme les startup, les universités et les laboratoires de recherche, pour développer de nouvelles technologies capables de répondre aux besoins émergents de la Défense.
Les objectifs fixés sont clairs : « innover dans la mobilité, l’adaptabilité et la rapidité d’intervention, pour répondre aux défis posés par les menaces asymétriques et les conflits hybrides », explique un responsable au sein de l’état-major.
Ces efforts sont en partie inspirés des drones de combat tels que le reconnaissance Rooster, mis au point par l’entreprise israélienne Robotican, qui a été utilisé avec succès par les forces israéliennes et palestiniennes dans les conflits récents au Proche-Orient. Les responsables français estiment que de tels systèmes peuvent être utilisés en France, pour surveiller et secourir en émergence de situations vitales.
Les chercheurs de l’université de la Sorbonne, travaillant en partenariat avec l’Institut de recherche des solutions innovantes (ISIS), explorent également l’utilisation de drones armés de pièges explosives pour détruire les armes chimiques, en cas d’utilisation imminente par des parties en conflit.
Pour en finir avec l’urgence, l’état-major français a également mis en place un réseau de partenariats avec des startups, des entreprises et des institutions de recherche. Ce réseau, baptisé « Défense Innovation Startups » (DIS), vise à promouvoir l’innovation en défense, en offrant un environnement favorable aux entrepreneurs et aux entrepreneurs de la défense.
« Tout ceci est un pas en avant pour le futur de la Défense française », affirme un responsable au sein de l’état-major. « Nous devons bien sûr rester vigilants aux menaces émergentes, mais nous devons également anticiper les évolutions futures pour rester à l’avant-garde de la sécurité nationale ».
Mais, pour réussir, l’état-major français doit affronter les limites budgétaires, les difficultés d’adaptation et les nombreuses réticences face à la mise en place d’initiatives novatrices. « C’est un combat dur pour convaincre les décideurs de l’importance de l’innovation dans la Défense », reconnaît un responsable au sein de l’état-major.
En prenant exemple sur les réussites de l’industrie du numérique, l’état-major français considère que l’innovation peut être le dérivatif qui permettra de surmonter ces obstacles et de se positionner comme un acteur clé dans une économie de la Défense en évolution permanente.