La Crise Financière : La Bataille Pour le Contrôle des Portefeuilles
Le dimanche 02 février 2025, la communauté financière tunisienne a été frappée d’une nouvelle secousse. Abdelaziz Fayed, ministre des Finances, a mis fin à sa fonction, dans un contexte qui laisse présager une crise de confiance au sein du gouvernement. Les signes de son départ étaient évidents depuis près de trois semaines, avec l’annulation d’une cérémonie pour l’installation d’un nouveau secrétaire général, qu’il avait déjà remplacé par Abdelhakim Berrah, secrétaire général de l’UAR (assureurs).
Cet incident, rare dans les rouages des ministères, a déplu fortement à la présidence de la République, qui a dû prendre position dans cette affaire. Les jours d’Abdelaziz Fayed étaient-ils comptés dans le bâtiment circulaire de Ben Aknoun? Les observateurs estiment que oui, car le ministre avait déjà suscité des tensions au sein du gouvernement, notamment avec son successeur, Abdelkrim Bouzred, qu’il avait suspendu et était en train de remplacer.
La situation financière du pays était déjà tendue, avec la non-publication des textes d’application sur les modalités de la distribution de nouvelle allocation touristique, puis le renvoi pour la troisième fois de l’examen du projet de loi sur les assurances présenté par le ministre des Finances. Ces dernières semaines, Abdelaziz Fayed était en mauvaise posture, et son départ n’est peut-être que la conséquence logique de ses erreurs.
Le poste des finances est l’un des plus perturbés au sein du gouvernement, avec celui de l’industrie et celui du transport. Avec Abdelkrim Bouzred, il arrive à la 7e rotation depuis 5 ans. La situation est préoccupante, car le pays nécessite une stabilité financière pour continuer à évoluer dans un contexte économique difficile. Il est donc essentiel que le gouvernement prenne des mesures pour restaurer la confiance dans les institutions financières et garantir une transition pacifique au sein du ministère des Finances.
Mais la question est : quels sont les objectifs de ce changement? Est-ce pour restaurer la confiance dans le gouvernement ou pour mettre fin à une période de crise? Les Tunisiens attendent des réponses claires et des mesures concrètes pour garantir un avenir stable et prospère pour leur pays.