La révolte des médecins résidents algériens : un appel à la justice et à la dignité
L’Algérie est en proie à une crise sanitaire sans précédent. Les médecins résidents, qui constituent le cœur de la santé publique, sont en grève depuis plusieurs mois. Leurs revendications sont simples : amélioration des conditions de travail et de formation, reconnaissance internationale de leurs diplômes, garanties d’emploi après leur formation et respect de leurs droits en tant que futurs spécialistes du secteur de la santé. Mais les autorités tardent à réagir, laissant les tensions s’exacerber.
Le 29 janvier 2025, les médecins résidents ont organisé leur premier rassemblement, suivi d’un deuxième sit-in national le 4 février au CHU Mustapha Pacha à Alger. Des centaines de médecins résidents venus de plusieurs wilayas ont réuni leurs forces pour dénoncer le blackout imposé par la presse nationale, qui ignore leur mobilisation. Ils ont également exprimé leur indignation face à l’arrestation de Charaf Eddine Talhaoui, représentant des étudiants en médecine de la faculté de Tlemcen, placé sous mandat de dépôt le 2 février 2025.
Les pancartes brandies par les manifestants portaient le nom de Charaf Eddine Talhaoui, témoignant du soutien de la communauté médicale à son égard. Les médecins résidents ont également dénoncé le manque de moyens et d’encadrement dans les centres hospitalo-universitaires (CHU), qui entrave leur apprentissage. Ils réclament une augmentation du nombre de postes en résidanat, dénonçant une saturation du système qui limite l’accès à la spécialisation pour de nombreux étudiants en médecine.
Les grévistes exigent également l’homologation de leurs diplômes, pour assurer une reconnaissance internationale de leurs qualifications et leur permettre de poursuivre leur carrière à l’étranger dans de meilleures conditions. Enfin, ils revendiquent des garanties d’emploi après leur formation. Les médecins résidents exigent ainsi des réformes immédiates, un traitement digne et un respect de leurs droits en tant que futurs spécialistes du secteur de la santé.
Mais les autorités algériennes tardent à réagir, laissant les tensions s’exacerber. Les médecins résidents sont prêts à poursuivre leur lutte pour obtenir justice et dignité. Leur mouvement est un appel à la conscience collective, un rappel que la santé publique est un bien commun qui nécessite une attention soutenue et une réflexion profonde. Les Algériens doivent prendre conscience de l’importance de cette grève et soutenir les médecins résidents dans leur lutte pour améliorer les conditions de travail et de formation dans les centres hospitalo-universitaires.