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Les marchés financiers français résistent malgré l’attentisme global
Le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris, a continué de progresser modestement mardi, malgré une ambiance hésitante sur les marchés financiers mondiaux. Les investisseurs ont principalement attendu la prise de parole de Jerome Powell, le président de la Réserve fédérale américaine (Fed), pour prendre des décisions. Parallèlement, l’intelligence artificielle (IA) et le secteur de l’acier ont également animé l’actualité boursière.
La tendance du marché : une progression modeste
La Bourse de Paris a démarré la journée sur une note positive, comme la veille, mais a ensuite effacé ses gains pour osciller autour de l’équilibre sans prendre de direction claire. Cette attitude prudente s’explique par les décrets américains sur les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, qui inquiètent les investisseurs. Le Sommet sur l’IA, qui a rassemblé les principaux acteurs du secteur, n’a pas eu d’impact significatif sur les marchés, notamment en raison de l’absence de signatures des États-Unis et du Royaume-Uni sur la déclaration pour une IA « ouverte », « inclusive » et « éthique ».
Des performances mitigées pour les indices
Le CAC 40 a fini par retrouver les hauteurs qu’il avait connues à l’ouverture, tandis que le DAX, l’indice allemand, a franchi pour la première fois de son histoire le seuil symbolique des 22 000 points, porté par ses deux géants, SAP et Siemens. Les autres indices européens ont évolué de manière mitigée, avec une hausse de 0,29% pour le SBF 120 et de 0,11% pour le FTSE 100. Du côté des marchés américains, le Dow Jones a progressé de 0,06%, tandis que le Nasdaq a reculé de 0,15%.
Le fait du jour : l’audition de Jerome Powell
Les Bourses mondiales ont été extrêmement hésitantes lors de cette séance, en attendant la prise de parole de Jerome Powell devant la commission des services financiers du Congrès. Le président de la Fed a rappelé que l’institution n’est pas obligée « de se précipiter » pour baisser ses taux directeurs, ce qui a été interprété comme un signe de prudence. Cette attitude a été saluée par les investisseurs, qui attendent désormais la suite de l’audition de mercredi.
Les valeurs en vue
Beneteau, le fabricant français de bateaux, a été largement en tête du SBF 120 avec une hausse de 17,70%, grâce à des résultats annuels meilleurs que prévus. Le groupe a annoncé un chiffre d’affaires de 1,034 milliard d’euros et prévoit une marge opérationnelle courante « sensiblement supérieure » aux dernières prévisions. À l’opposé, GTT, le fabricant de membranes cryogéniques, a poursuivi sa chute avec un recul de 3,67%, après la démission de son directeur général et l’annonce de suppressions d’emplois.
La citation du jour
« L’industrie européenne de l’acier est confrontée à un certain nombre de défis majeurs qui menacent l’avenir de la production d’acier sur le continent », a déclaré ArcelorMittal, qui envisage de délocaliser certaines de ses activités européennes de support vers l’Inde en raison des nouveaux décrets de Donald Trump sur les droits de douane.
L’agenda du mercredi 12 février
Les marchés financiers seront à l’écoute du deuxième jour d’audition de Jerome Powell devant le Sénat, ainsi que des prix à la consommation (CPI) américains. Les résultats annuels de Michelin, EssilorLuxottica et Klépierre seront également présentés.
La recommandation de la rédaction
Kering, le groupe de luxe, a publié des résultats annuels meilleurs que prévus, avec un dernier trimestre 2024 en baisse de 12%, contre 14,6% anticipé par le consensus. Le titre a progressé de 1,31% à 247,40 euros, et notre recommandation est de suivre l’évolution de l’action.
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