LE TEMPLE DU CINÉMA FRANÇAIS DANS LA TEMPÊTE : COMMENT LA CINÉMATHÈQUE DE PARIS TENTE DE SE RELEVER DE SES CRITIQUES
La Cinémathèque française, temple du cinéma situé dans le bâtiment de Frank Gehry à Paris, a traversé une période tumultueuse ces dernières semaines. Les salariés de l’institution sont encore sous le choc des critiques virulentes qui ont éclaté à la suite de la projection du film "Le Dernier Tango à Paris" sans débat. Cette absence de débat a été vivement critiquée, notamment par la députée Sandrine Rousseau, qui a mise au ban l’institution à l’Assemblée nationale.
Les salariés de la Cinémathèque française sont traumatisés, selon leurs propres termes. La traditionnelle galette des rois, le 14 janvier, a été l’occasion pour le président de l’institution, Costa-Gavras, de prendre la parole et de tenter de réunir les troupes. Mais même la présence de ce réalisateur renommé, connu pour ses films engagés tels que "Z" et "L’Aveu", n’a pas pu chasser la tristesse qui plane sur l’institution.
La projection qui a suivi, du film "Fous d’Irène" des frères Farrelly, a été un échec. Le choix de ce film, voté par les 216 salariés, n’a pas réussi à dérider les employés, encore sous le choc des critiques qui ont éclaté à la suite de la projection du "Dernier Tango à Paris". Le film de Bernardo Bertolucci, sorti en 1972, a été projeté le 15 décembre sans débat, ce qui a déclenché une vague de critiques et de protestations.
La Cour des comptes a également critiqué la Cinémathèque française, mettant en cause la gestion de l’institution et son manque de transparence. Les médias ont également été particulièrement sévères, avec des articles qui ont dépeint une institution en crise, où les salariés sont en désaccord avec la direction. Mais les employés de la Cinémathèque française estiment que ces articles ne reflètent pas la réalité de leur travail quotidien et de leur engagement en faveur du cinéma.
Malgré ces critiques, la Cinémathèque française tente de regarder vers l’avant. Les salariés sont déterminés à continuer à promouvoir le cinéma et à offrir au public des projections, des expositions et des conférences de haute qualité. Le président de l’institution, Costa-Gavras, a annoncé qu’il allait mettre en place une série de mesures pour améliorer la transparence et la communication au sein de l’institution.
La Cinémathèque française est un lieu emblématique du cinéma français, qui a vu défiler des générations de cinéastes et de cinéphiles. Elle abrite une collection de films et de documents cinématographiques unique au monde, et propose des projections et des expositions qui attirent des milliers de visiteurs chaque année.Mais l’institution est également un lieu de débat et de réflexion, où les questions de société et les enjeux culturels sont abordés de manière approfondie.
Dans ce contexte, la projection du "Dernier Tango à Paris" sans débat a été perçue comme un manquement à la mission de l’institution. Le film de Bertolucci est un classique du cinéma, mais il est également un film qui a été critiqué pour ses scènes de sexe explicites et sa représentation des femmes. La décision de le projeter sans débat a été vue comme un signe de laxisme et de manque de sensibilité envers les questions de société.
La Cinémathèque française doit maintenant faire face aux conséquences de cette décision. Les critiques qui ont éclaté à la suite de la projection du "Dernier Tango à Paris" ont mis en cause la crédibilité de l’institution et ont remis en question sa capacité à aborder les questions de société de manière responsable. Mais les salariés de la Cinémathèque française sont déterminés à reconstruire la confiance et à promouvoir une culture du cinéma qui soit à la fois passionnante et responsable.
Pour y parvenir, l’institution doit être prête à engager un débat ouvert et transparent sur les enjeux culturels et sociétaux qui sont liés à la projection de films comme "Le Dernier Tango à Paris". Les salariés doivent être en mesure de discuter de manière approfondie des questions éthiques et morales qui sont posées par ces films, et de prendre des décisions éclairées qui reflètent les valeurs de l’institution.
En fin de compte, la Cinémathèque française est un lieu qui doit être guidé par une passion pour le cinéma et un engagement en faveur de la culture. Les critiques qui ont éclaté à la suite de la projection du "Dernier Tango à Paris" doivent être perçues comme une opportunité pour l’institution de se renouveler et de se réinventer, et de continuer à promouvoir une culture du cinéma qui soit à la fois excitante et responsable.