La maire d’Aubervilliers met son mandat entre parenthèses : un geste inédit pour libérer la parole des élus en souffrance psychologique
Depuis 2020, Karine Franclet, la maire centriste d’Aubervilliers, dans le département de Seine-Saint-Denis, a été à la tête de la ville, après avoir remporté les élections municipales contre les communistes. Cependant, cinq ans après son élection, elle a décidé de prendre du recul par rapport à son mandat local, sans pour autant démissionner de la fonction pour laquelle elle a été élue jusqu’en 2026. Cette pause, motivate par un sentiment d’épuisement, a pour but de lui permettre de se ressourcer et de revenir plus forte pour servir les habitants de la ville.
Lors d’un entretien avec Le Lesoir, Karine Franclet a expliqué que cette décision n’a pas été prise à la légère. « J’espère que la période de pause sera la plus courte possible, mais il faut que je me remette sur pied et que je me soigne, pour revenir pleine d’énergie, les habitants le méritent », a-t-elle confié. Cette pause, dont la durée n’est pas encore définie, est nécessaire pour permettre à la maire de faire face aux causes profondes de sa fatigue psychologique.
Lorsqu’elle a pris ses fonctions en 2020, Karine Franclet a hérité d’une ville qui était gérée par la gauche depuis des décennies. Elle a dû relever de nombreux défis, notamment en matière de gestion financière, de sécurité et de développement économique. « Lorsque j’ai eu l’honneur de devenir maire de cette ville, il y avait de nombreux défis à relever », a-t-elle rappelé. Avec son expérience en tant que personnel de direction de l’Éducation nationale, elle a pu apporter une nouvelle perspective et des compétences pour résoudre ces problèmes.
Cependant, la charge de travail et les responsabilités liées à la fonction de maire ont fini par prendre leur tollé sur sa santé mentale. « Le poids des responsabilités, la pression constante, les attentes des habitants, tout cela a contribué à mon épuisement », a-t-elle expliqué. Cette situation n’est pas unique à Karine Franclet, de nombreux élus locaux sont confrontés à des problèmes de santé mentale en raison de la pression et des responsabilités liées à leur fonction.
En prenant cette décision, Karine Franclet espère « libérer la parole » des élus qui souffrent en silence. « Il est important de parler de ces problèmes, de les partager, pour que les autres élus puissent se sentir libres de parler de leurs difficultés », a-t-elle souligné. Cette démarche est importante, car elle permet de briser le tabou autour de la santé mentale et de montrer que les élus ne sont pas immunisés contre les problèmes de santé mentale.
La décision de Karine Franclet a été saluée par ses collègues et des associations de défense des élus. « C’est un geste courageux qui montre que les élus sont prêts à parler de leurs difficultés et à chercher de l’aide », a déclaré un élu local. Les associations de défense des élus ont également salué cette initiative, qui permet de mettre en lumière les problèmes de santé mentale auxquels les élus sont confrontés.
En conclusion, la décision de Karine Franclet de mettre son mandat entre parenthèses est un geste inédit qui permet de libérer la parole des élus en souffrance psychologique. Cette démarche est importante, car elle permet de briser le tabou autour de la santé mentale et de montrer que les élus ne sont pas immunisés contre les problèmes de santé mentale. Il est important que les élus puissent parler de leurs difficultés et chercher de l’aide sans crainte de jugement ou de stigmatisation. Nous espérons que cette initiative sera suivie par d’autres élus et que les problèmes de santé mentale des élus seront enfin pris en compte.