La polémique entourant la demi-finale Algérie-Égypte de la Coupe d’Afrique des nations 2010 refuse de s’éteindre, même après plus de dix ans. Les révélations fracassantes de Rabah Saâdane, l’ancien sélectionneur de l’équipe algérienne, ont ravivé les débats sur l’équité de ce match mythique. Ce match épique, qui a vu les Égyptiens l’emporter 4-0 face aux Algériens, a longtemps été entaché de controverses, notamment en raison de l’arbitrage et des conditions dans lesquelles il s’est déroulé.
La CAN 2010, qui s’est tenue en Angola, a été marquée par une série de matchs électriques, mais aucun n’a suscité plus de passion et de débats que cette demi-finale. Les Algériens, qui avaient créé la surprise en éliminant la Côte d’Ivoire en quart de finale, étaient déterminés à aller plus loin dans la compétition. Cependant, selon Saâdane, des pressions ont été exercées en coulisses pour favoriser les Égyptiens. « On nous a fait comprendre que l’Égypte devait gagner cette CAN », a-t-il déclaré dans un entretien récent, laissant entendre que des forces extérieures ont influencé le cours du match.
Ces allégations de partialité ont naturellement conduit à une remise en question de l’arbitrage de ce match. L’arbitre ivoirien Coffi Codjia, qui a déjà été au centre de plusieurs polémiques par le passé, a été pointé du doigt pour ses décisions contestées. Les trois expulsions algériennes, qui ont réduit les Fennecs à huit joueurs, ont été particulièrement controversées, de nombreux observateurs estimant qu’elles étaient injustifiées. La défaite algérienne, qui a résulté de ces circonstances, a non seulement privé l’équipe de participer à la finale, mais a également soulevé des questions sur l’équité de la compétition dans son ensemble.
Les conséquences de cette demi-finale sont encore débattues aujourd’hui par les supporteurs de football africain. Beaucoup se demandent quel aurait été le cours de l’histoire si les conditions avaient été équitables. L’Algérie, qui avait déjà créé la surprise en quart de finale, avait-elle les capacités pour aller plus loin ? Les Fennecs, qui avaient montré leur détermination et leur volonté de gagner, auraient-ils pu changer le cours du match si les circonstances avaient été différentes ? Autant de questions qui restent sans réponse, mais qui continuent de susciter des passionnés débats parmi les amateurs de football.
La demi-finale Algérie-Égypte de la CAN 2010 est donc devenue un symbole des controverses qui entourent souvent les grandes compétitions de football. Les allégations de pressions, l’arbitrage contesté et les conséquences de ces éléments sur l’issue du match ont contribué à créer un événement qui reste gravé dans les mémoires des supporteurs. Plus de dix ans après, les débats sur l’équité de ce match continuent, et les révélations de Rabah Saâdane n’ont fait que raviver la flamme. La CAN 2010 et sa demi-finale Algérie-Égypte resteront ainsi un chapitre passionnant de l’histoire du football africain, un rappel constant que, même dans le sport, les circonstances et les forces extérieures peuvent jouer un rôle déterminant dans l’issue des événements.