La tempête boursière frappe Wall Street : les géants de la tech s’effondrent
La journée de lundi a été marquée par une chute historique des géants de la technologie américaine à Wall Street, avec une perte colossale de 750 milliards de dollars de capitalisation boursière pour les "Sept Magnifiques" – Apple, Nvidia, Microsoft, Meta, Amazon, Google et Tesla. Cette débâcle survient dans un contexte de craintes croissantes quant à la politique économique agressive de Donald Trump, qui pourrait avoir des répercussions négatives sur l’économie américaine et, par conséquent, sur les marchés financiers.
Les investisseurs ont manifestement perdu confiance dans la capacité des géants de la tech à maintenir leur croissance et leur rentabilité face aux vents contraires de la politique commerciale et aux craintes de récession. Les annonces de Trump ont semé le doute et la peur parmi les acteurs économiques, qui craignent une contraction de l’économie américaine et, par conséquent, une réduction de leur activité et de leurs profits.
Tesla, le constructeur automobile détenu par Elon Musk, a été le plus touché, avec une chute de 15 % de son cours, la plus forte baisse journalière depuis 2020. Les autres géants de la tech n’ont pas été épargnés, avec des baisses allant de 2,3 % pour Amazon à 5 % pour Nvidia. Le Nasdaq 100, qui regroupe les principales valeurs technologiques, a clôturé en baisse de 3,8 %.
Cette débâcle est d’autant plus surprenante que les géants de la tech avaient pourtant bénéficié de la confiance des investisseurs après l’investiture de Trump, le 20 janvier. Les promesses de dérégulation massive et les espoirs de croissance avaient poussé les cours à la hausse. Mais la réalité de la politique économique agressive de Trump a rapidement déçu les attentes, et les craintes de récession ont pris le relais.
Les "Sept Magnifiques" ont perdu pas moins de 1 570 milliards de dollars de capitalisation boursière depuis le début de l’année, tandis que le CAC 40 a progressé de 4,3 % sur la même période. Cette correction survient 25 ans après l’explosion de la bulle du "Dot.com", qui avait laissé bon nombre d’acteurs sur le carreau. Mais, cette fois-ci, les géants de la tech sont bien plus solides, avec des bilans financiers exceptionnels et une capacité à générer du cash et des trésoreries importantes.
Malgré cela, les investisseurs sont inquiets, et la confiance est ébranlée. La firme Wedbush Securities, traditionnellement hyperoptimiste sur le secteur et les valeurs tech, a dû reconnaître avoir "manifestement mal évalué la réaction des marchés au ‘Bazooka’ politique de Trump". L’analyste reste convaincu de l’impact moyen-long terme de la révolution de l’IA, mais reconnaît implicitement que les secousses ne sont sans doute pas terminées.
Les géants de la tech ont déjà investi des centaines de milliards de dollars pour développer leurs modèles d’IA et l’infrastructure informatique pour accueillir cette technologie. Mais si l’économie américaine venait à se contracter, les entreprises clientes des Big Tech américains mettraient sans doute en pause certains de leurs projets dans l’IA, et les perspectives de retour sur investissement seraient compromises.
La situation est donc critique pour les géants de la tech, qui doivent rassurer les investisseurs sur la rentabilité de leurs investissements dans l’IA. L’administration Trump doit également agir pour rassurer les marchés et éviter une récession. Le président lui-même a refusé l’éventualité d’une récession, parlant d’une "période de transition". Mais combien de temps cela pourrait-il durer ? Seuls le temps et les décisions politiques à venir pourront répondre à cette question.
En attendant, les marchés financiers restent sous tension, et les investisseurs sont aux aguets, attendant des signes de stabilité et de croissance. Les géants de la tech, quant à eux, doivent maintenir leur cap et continuer à innover pour rester compétitifs et rentables dans un environnement économique de plus en plus incertain. La bataille pour la confiance des investisseurs et la suprématie technologique est loin d’être gagnée.