Les statistiques des véhicules immatriculés dans les préfectures françaises révèlent souvent des disparités surprenantes, mais celle de Beauvais, située dans le nord de Paris, est particulièrement intrigante. Cette ville de 56 677 habitants compte en effet plus de 3 voitures par habitant, un ratio qui semble difficile à justifier au premier abord. Pourtant, Beauvais est mieux connue pour son aéroport qui accueille de nombreux vols low-cost, tels que Ryanair, Wizz Air, Volotea et Blue Air, et pour son patrimoine architectural exceptionnel, notamment la cathédrale Saint-Pierre.
La présence de vestiges gallo-romains, d’édifices médiévaux remarquables et de nombreux jardins et squares offre un cadre de vie agréable aux habitants de cette ville moyenne. Mais comment expliquer le nombre élevé de véhicules immatriculés ? Les données produites par AAA Data révèlent que 171 628 véhicules particuliers étaient immatriculés au 31 décembre 2024 dans la ville, ce qui représente un ratio de 3,02 voitures par habitant. Il est peu probable que les habitants de Beauvais soient plus réfractaires à l’utilisation du vélo ou de la marche que les autres, il y a donc des explications sous-jacentes à cette statistique.
L’une des raisons principales est liée à l’aéroport de la ville, qui abrite environ 25 agences de location de voitures. Ces agences immatriculent leurs véhicules comme des véhicules particuliers, ce qui contribue à gonfler les statistiques. En effet, les loueurs professionnels ont tendance à immatriculer leurs véhicules dans des régions où les taxes d’immatriculation sont les plus basse, ce qui leur permet de réduire leurs coûts.
Une autre raison est liée à la situation géographique de Beauvais, qui est la préfecture de l’Oise. La région Picardie, dont faisait partie l’Oise, avait mis en place en 2006 une taxe régionale très basse sur les immatriculations, à hauteur de 33 € par cheval fiscal, soit moitié moins cher que dans la région Île-de-France. Cette politique a été poursuivie par la région Hauts-de-France, qui a maintenu une taxe de 36,20 € par cheval fiscal jusqu’en 2025. Cette mesure a eu pour effet d’attirer de nombreux automobilistes qui cherchaient à payer moins cher leur immatriculation, en particulier ceux qui résident dans la métropole parisienne. C’est pourquoi de nombreuses voitures de loueurs sont immatriculées avec le numéro 60 sur la plaque.
Il est important de noter que cette statistique met en lumière les disparités régionales en matière de taxation et de réglementation des véhicules. Les décisions prises par les régions en matière de taxation de l’immatriculation des véhicules peuvent avoir des conséquences importantes sur les comportements des automobilistes et des entreprises de location de voitures. Il est donc essentiel de prendre en compte ces facteurs pour comprendre les statistiques sur les véhicules immatriculés dans les différentes régions de France.
En conclusion, la statistique des véhicules immatriculés à Beauvais révèle des disparités régionales en matière de taxation et de réglementation des véhicules. Les décisions prises par les régions en matière de taxation de l’immatriculation des véhicules peuvent avoir des conséquences importantes sur les comportements des automobilistes et des entreprises de location de voitures. Il est donc essentiel de prendre en compte ces facteurs pour comprendre les statistiques sur les véhicules immatriculés dans les différentes régions de France et pour mettre en place des politiques efficaces pour réguler l’utilisation des véhicules et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les municipalités et les régions doivent travailler ensemble pour mettre en place des politiques de transport durable et équilibrée, qui prennent en compte les besoins des habitants et des entreprises, tout en protégeant l’environnement. La mise en place de politiques de régulation des véhicules et de promotion des modes de transport alternatifs, tels que le vélo ou les transports en commun, peut aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la qualité de vie des habitants. Il est donc essentiel de poursuivre les efforts pour promouvoir des politiques de transport durables et équilibrées, qui prennent en compte les besoins de tous les acteurs et qui protègent l’environnement.