La santé sur les réseaux sociaux : un jeu de hasard ?
Les réseaux sociaux regorgent de conseils de santé qui promettent de vous faire perdre du poids en un temps record, de vous débarrasser de ce rhume insistante ou de vous donner un regain d’énergie pour affronter la journée. Mais derrière ces promesses mirifiques, se cachent parfois des dangers pour la santé. Les influenceurs santé, qui ne sont pas toujours des professionnels de la santé, prodiguent des conseils qui peuvent s’avérer inexacts, voire dangereux.
Le syndicat médical ReAGJIR a décidé de prendre les choses en main en lançant une campagne en ligne, HealthBuster, pour mettre les créateurs de contenu face à leurs responsabilités. Le principe est simple : utiliser la technologie du deepfake pour recréer les vidéos des influenceurs ayant relayé des conseils médicaux douteux, en montrant cette fois les conséquences négatives associées à ces pratiques.
Les risques de la désinformation en ligne
Les réseaux sociaux sont devenus une source d’information incontournable pour les jeunes, qui y cherchent des conseils pour améliorer leur condition physique. Mais la désinformation y règne en maître, et les conséquences peuvent être dramatiques. Selon le Docteur Raphaël Dachicourt, médecin généraliste et président national de ReAGJIR, "les jeunes prennent moins rendez-vous chez le médecin, donc il y a une partie de la population à laquelle on n’a pas accès". C’est pourquoi il est essentiel de lutter contre la désinformation en ligne.
La campagne HealthBuster utilise le deepfake pour intriguer les utilisateurs des réseaux sociaux et les sensibiliser aux risques des conseils médicaux erronés. Par exemple, un des contenus du compte reprend la vidéo d’une jeune femme conseillant à sa communauté de s’insérer des gousses d’ail dans les narines pour décongestionner les bronches. En utilisant un deepfake, le syndicat fait dire de manière artificielle à la jeune femme que "ce conseil ne vous guérira pas et il aurait pu avoir des risques sur ma santé". À la fin de chaque vidéo, le syndicat précise qu’il s’agit d’une intelligence artificielle et fait intervenir un professionnel de santé qui détaille point par point les risques médicaux de telles pratiques.
Une charte pour les médecins créateurs de contenu
En janvier, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a rendu publique la "charte du médecin créateur de contenu responsable", visant à encadrer les bonnes pratiques des professionnels du secteur de la santé qui partagent leur expertise en ligne. Avec cette charte déclinée en dix principes, l’Ordre ambitionne de "favoriser une information médicale à la fois rigoureuse et accessible et de protéger la santé publique".
En signant cette charte, les professionnels s’engagent à produire sur les réseaux sociaux du contenu pédagogique, médical et scientifique vulgarisé, et à ne faire la promotion "d’aucune pratique ou thérapeutique non validée scientifiquement". C’est un pas important pour lutter contre la désinformation en ligne et protéger la santé publique.
La nécessité d’une régulation
La campagne HealthBuster et la charte du médecin créateur de contenu responsable sont des étapes importantes pour lutter contre la désinformation en ligne. Mais il est clair que une régulation plus stricte est nécessaire pour protéger la santé publique. Les réseaux sociaux ont une responsabilité importante dans la diffusion de l’information, et ils doivent prendre des mesures pour empêcher la propagation de fausses informations.
En attendant, il est essentiel que les internautes soient vigilants et critiques face aux informations qu’ils trouvent en ligne. Il est important de vérifier les sources, de consulter des professionnels de la santé avant de suivre des conseils, et de ne pas hésiter à signaler les contenus dangereux ou inexacts. Ensemble, nous pouvons lutter contre la désinformation en ligne et protéger la santé publique.
Conclusion
La santé sur les réseaux sociaux est un sujet complexe et sensible. Les influenceurs santé peuvent avoir une influence importante sur les internautes, mais ils ne sont pas toujours des professionnels de la santé. Il est essentiel de lutter contre la désinformation en ligne et de protéger la santé publique. La campagne HealthBuster et la charte du médecin créateur de contenu responsable sont des étapes importantes dans ce sens. Mais il est clair que une régulation plus stricte est nécessaire pour protéger la santé publique. En attendant, il est essentiel que les internautes soient vigilants et critiques face aux informations qu’ils trouvent en ligne. Ensemble, nous pouvons lutter contre la désinformation en ligne et protéger la santé publique.