Le secteur du bâtiment respire un peu mieux grâce au budget 2025
Après des mois de incertitude, la Fédération française du bâtiment (FFB) voit enfin une lueur d’espoir à l’horizon. Le vote du budget 2025 a permis de réviser à la baisse les prévisions de contraction de l’activité, qui passent de 5,6% à 2,6%. Cette amélioration est due en grande partie aux mesures favorables au logement neuf et à la rénovation contenues dans le budget.
Pour la première fois depuis plusieurs années, les professionnels du bâtiment peuvent entrevoir une éclaircie. Le prêt à taux zéro, qui sera désormais accessible à tous les logements, et l’exonération de droit de succession en cas d’achat d’un bien destiné à être loué, sont autant de mesures qui devraient relancer le marché du logement neuf. De plus, la stabilité des moyens financiers accordés au dispositif MaPrimRénov’ devrait permettre de maintenir un niveau d’activité satisfaisant dans le secteur de la rénovation.
Cependant, il est important de noter que cette amélioration ne se traduira pas immédiatement par une reprise de la croissance. L’inertie entre la prise effective des mesures, leur concrétisation dans les achats de logements et le lancement des chantiers sera de plusieurs mois. Mais la chute de l’activité devrait nettement ralentir, ce qui est déjà un progrès notable.
Avant le vote du budget, la FFB tablait sur une contraction de l’activité de 5,6% en 2025, après une baisse de 5,5% en 2024. Désormais, les représentants des professionnels du bâtiment ne voient plus qu’un repli de 2,6%. Cela représente une amélioration significative, même si le secteur du bâtiment est encore loin de retrouver son niveau d’activité d’avant la crise.
Le logement neuf devrait subir un recul de 5,4%, ce qui est encore une baisse importante, mais moins sévère que ce qui était prévu. L’activité dans le non résidentiel (bureaux, industrie, bâtiment administratif…) va souffrir un peu plus, avec 8,4% de chute. En revanche, la rénovation sera en légère hausse, à +0,6%, ce qui est un signe encourageant pour les professionnels du secteur.
Malheureusement, l’emploi va continuer à souffrir. Après 30 000 disparitions de postes l’an dernier, la FFB table sur une nouvelle saignée de 50 000 pertes d’emplois cette année. Cela représente un progrès par rapport aux 100 000 suppressions envisagées avant le vote du budget, mais il est clair que le secteur du bâtiment a encore beaucoup de chemin à parcourir pour retrouver son niveau d’activité et d’emploi d’avant la crise.
En conclusion, le budget 2025 a permis de réviser à la baisse les prévisions de contraction de l’activité dans le secteur du bâtiment. C’est un signe encourageant, mais il est clair que le secteur a encore beaucoup de défis à relever pour retrouver son niveau d’activité et d’emploi d’avant la crise. Les professionnels du bâtiment doivent continuer à être vigilants et à adapter leurs stratégies pour faire face aux défis qui les attendent.
Les défis à venir
Le secteur du bâtiment doit faire face à de nombreux défis dans les prochains mois. La concurrence accrue, les coûts croissants des matériaux et de la main-d’œuvre, ainsi que les exigences environnementales et énergétiques de plus en plus strictes, sont autant de facteurs qui pourraient freiner la reprise du secteur.
De plus, la crise du logement et la pénurie de logements abordables sont des problèmes qui nécessitent des solutions urgentes. Les professionnels du bâtiment doivent travailler en étroite collaboration avec les pouvoirs publics pour trouver des solutions innovantes et efficaces pour répondre à ces défis.
Enfin, il est important de noter que le secteur du bâtiment est un secteur clé pour l’économie française, et que sa reprise est essentielle pour la croissance et l’emploi dans le pays. Les pouvoirs publics doivent continuer à soutenir le secteur du bâtiment et à prendre des mesures pour favoriser sa reprise et son développement durable.
Les opportunités
Malgré les défis, le secteur du bâtiment offre également des opportunités pour les professionnels et les entreprises qui sont prêts à innover et à s’adapter. La rénovation et la réhabilitation de bâtiments existants, par exemple, offrent des opportunités pour les entreprises spécialisées dans la rénovation et la réhabilitation.
De plus, les exigences environnementales et énergétiques de plus en plus strictes offrent des opportunités pour les entreprises qui sont prêtes à investir dans les technologies et les matériaux durables. Les entreprises qui sont capables de proposer des solutions innovantes et efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments seront bien positionnées pour profiter de la reprise du secteur.
En conclusion, le secteur du bâtiment est à un tournant. Les défis sont nombreux, mais les opportunités sont également présentes. Les professionnels et les entreprises qui sont prêts à innover, à s’adapter et à investir dans les technologies et les matériaux durables seront bien positionnés pour profiter de la reprise du secteur et contribuer à la croissance et au développement durable de l’économie française.
