La liberté de faire la fête menacée : les "teufeurs" se mobilisent contre la répression
Samedi dernier, environ 1500 personnes ont défilé dans les rues de Montpellier, dans le sud de la France, pour défendre leur droit à la fête et protester contre la répression croissante des "rave-parties" non déclarées. Les manifestants, équipés de matériel sonore et de pancartes, ont dansé et scandé des slogans pour exprimer leur désaccord avec la décision du préfet de l’Hérault d’interdire les "free parties" pour un an.
Cette interdiction, qui vise à mettre un terme aux rassemblements non autorisés en pleine nature, est considérée comme une atteinte à la liberté de faire la fête et à la créativité des jeunes. Les "teufeurs", comme on les appelle, revendiquent leur droit à organiser des événements musicaux sans autorisation préalable et sans être soumis à des règles trop strictes.
La répression des "rave-parties" n’est pas nouvelle, mais elle s’est accentuée ces derniers mois. Les forces de l’ordre ont multiplié les opérations pour démanteler les événements non autorisés, et les organisateurs ont été poursuivis en justice. Les "teufeurs" estiment que ces mesures sont disproportionnées et visent à les dissuader de faire la fête.
Pour Marco, membre d’un collectif dans le Vaucluse, "on assiste à une criminalisation de la fête". "L’Hérault est l’un des départements où il y avait le plus de free parties. C’est un département pauvre, il y a l’espace, on peut trouver des endroits isolés où on ne gêne personne", explique-t-il. Mais les forces de l’ordre sont de plus en plus présentes, et les événements sont souvent dispersés avant même de commencer.
Les "teufeurs" demandent que la "free party" passe de la tutelle du ministère de l’Intérieur à celui de la Culture, où elle pourrait être considérée comme une forme d’expression artistique et non comme une menace à l’ordre public. Ils estiment que la répression est injustifiée et que les événements non autorisés ne font pas nécessairement de mal à la société.
Emilie, 24 ans, a derrière elle huit ans de "free parties" et estime que les événements sont de mieux en mieux organisés. "On veut qu’on ne puisse rien nous reprocher", dit-elle. Les organisateurs ont mis en place des mesures pour minimiser les nuisances sonores et les risques pour les participants.
La contestation des "teufeurs" ne se limite pas à Montpellier. Des manifestations sont prévues dans plusieurs villes de France, notamment à Paris, Marseille, Lyon, Nantes et Toulouse, le 12 avril. Les "teufeurs" espèrent que leur mobilisation sera entendue et que les autorités reconsidèrent leur politique de répression.
La proposition de loi déposée par une quarantaine de députés de la majorité présidentielle, qui prévoit jusqu’à six mois d’emprisonnement pour les organisateurs de "rave-parties" illicites, a été vivement critiquée par les "teufeurs" et les défenseurs des libertés individuelles. Cette mesure est considérée comme une atteinte à la liberté d’expression et à la créativité des jeunes.
En somme, la liberté de faire la fête est menacée en France, et les "teufeurs" se mobilisent pour défendre leur droit à organiser des événements musicaux sans autorisation préalable. La répression croissante des "rave-parties" non déclarées est considérée comme une atteinte à la liberté d’expression et à la créativité des jeunes. Les "teufeurs" espèrent que leur mobilisation sera entendue et que les autorités reconsidèreront leur politique de répression.